L’aire de livraison : un espace clé pour l’accueil des véhicules de transport de marchandises
Les enquêtes réalisées dans diverses agglomérations montrent des pratiques d’arrêts pour livraisons assez comparables. Si 30 % des établissements offrent un lieu de stationnement privé pour les livraisons en milieu urbain, ils ne sont plus que 5 % dans le centre-ville. Les livraisons s’effectuent donc majoritairement sur la voirie publique et de la manière suivante : un tiers en double-file, un tiers sur le trottoir et le tiers restant sur des emplacements autorisés (aire de stationnement public, rue piétonne ou aire de livraison).
Une enquête réalisée à Paris en 2004 montrait que les aires de livraison sont occupées durant seulement 6 % du temps par des véhicules de transport de marchandises, le reste du temps elles sont libres (47 %) ou occupées de manière illicite (47 %). Dans le même temps le taux de verbalisation observé est de 1 %… Cette enquête a été reconduite sur Paris récemment avec des résultats similaires.
À Toulouse, le taux de rotation sur les aires de livraison était de 4 h en 2011, alors que la durée moyenne d’une livraison est de 10 minutes, preuve que leur utilisation est loin d’être optimisée.
L’aire de livraison n’est finalement utilisée pour l’arrêt des véhicules effectuant un chargement ou un déchargement que dans 9 % des cas ce qui pose des problèmes de congestion, de nuisances sonores et contribue à accroître les émissions de CO2 et de polluants locaux.
En effet, l’aire de livraison peut être mal située, sous dimensionnée ou utilisée par des véhicules particuliers en stationnement. Les professionnels du transport ont donc tendance à privilégier l’arrêt en double-file qui, bien qu’autorisé par le Code de la route, reste gênant pour la circulation des autres véhicules.