Le poste s’inscrit dans le cadre de l’équipe recherche BPE regroupant 8 chercheurs, 1 chercheur associé et 1 technicien. Elle et est organisée sur 2 sites : Nantes et L’Isle-d’Abeau et est en cours d’association avec l’UMR LOCIE, basée au Bourget du Lac.
L’équipe BPE focalise ses recherches sur :
- Les éléments du bâti (matériaux bio-sourcés, enveloppe et systèmes de traitement de l’air) et leur performance globale en situation dans le bâtiment, donc avec la prise en compte des interactions liées aux conditions locales et d’usage ;
- L’évaluation de la performance globale réelle dans une approche qui va du bâtiment dans son contexte à celle d’un groupe de bâtiments (grands patrimoines immobiliers, îlots ou quartiers dont ceux à énergie positive).
À ces deux objets d’étude, deux dimensions transversales font l’objet d’attentions particulières :
- La prise en compte des modifications des usages liés à la qualité environnementale des espaces ;
- La prise en compte des conditions climatiques locales et du changement climatique dans l’évolution des consommations énergétiques et des conditions de qualité des environnements intérieurs.
Les travaux menés par le/la Chargé(e) de recherche concerneront l’évaluation de la performance des bâtiments dans leur environnement (Axe 3 « Interactions bâtiments - microclimat urbain » du projet de BPE). Il s’agit d’un axe de recherche important de BPE, non seulement en regard des enjeux environnementaux majeurs liés à la performance énergétique et au confort dans les bâtiments, mais aussi pour orienter les politiques publiques en termes d’aménagements urbains.
Ce sujet requière à la fois de développer compétences pointues dans le domaine expérimental et en modélisation. En effet, la compréhension des conditions climatiques urbaines, auxquelles sont soumis les bâtiments en ville, relève de l’interaction d’un grand nombre de phénomènes avec la forme urbaine et les aménagements. Des modèles sont mis au point, mais ceux-ci sont jusqu’à présent peu validés en raison de cette complexité. La validation des modèles et un verrou scientifique clé du projet scientifique de BPE.
Un enjeu majeur de l’adaptation climatique concerne la vulnérabilité aux vagues de chaleur, dans les espaces extérieurs, mais aussi dans les bâtiments où nous passons en moyenne 90% de notre temps. Aborder ces questions nécessite de travailler à la jonction de deux échelles : celle du bâtiment et celle de l’environnement urbain (rue, quartier, ville selon les approches) qui conditionne les sollicitations climatiques du bâtiment. Cela nécessite également de prendre en compte un grand nombre de phénomènes physiques (écoulements d’air, transferts d’eau, rayonnement solaire et Infrarouge, transferts thermiques) qui s’expriment différemment suivant les aménagements et bâtiments considérés (surfaces naturelles ou imperméables par exemple). De nombreux modèles sont maintenant en place pour représenter cette complexité.
Par des travaux de modélisation et d’expérimentation, le candidat ou la candidate devra contribuer à tout ou partie des 4 approches complémentaires menées par BPE dans ce domaine :
- La validation des modèles : mise en place d’une procédure de validation, regroupement de données expérimentales, mise en place de campagnes de mesure complémentaires ;
- La mise au point (et la validation) de nouveaux modèles pour représenter de nouveaux types de surfaces ou systèmes en lien avec le bâtiment (PV, climatisation) et évaluer leur impact sur le microclimat et les conditions de confort dans les bâtiments ;
- L’analyse et la représentation du comportement thermique d’ensembles de bâtiments dans leur contexte urbain (acquisition de données, modèles réduits, modèles basés sur la donnée…)
- L’assimilation de données issues de mesures dans les simulations (en particulier les températures de surface mesurées par imagerie IR), tant pour la modélisation microclimatique que pour celle d’un groupe de bâtiments ;
Il/elle contribuera à la mise en place de campagnes de mesure et sera attendu sur l’évolution et la fiabilisation des méthodes de mesure in situ par la mise en place de méthodes innovantes profitant de nouvelles technologies.
Il/elle devra utiliser ses compétences dans le domaine de la modélisation, pour proposer des approches permettant d’améliorer les modèles développés par l’équipe pour une meilleure prise en compte du contexte urbain, des usages et des bâtiments dans l’évaluation des solutions d’adaptation climatique, tout en améliorant la performance des modèles en termes de coût de calcul.
Le/la chargé(e) de recherche mènera des travaux portés par le Cerema et ses partenaires ou sur appels à projets des institutions locales, nationales ou européennes (type ADEME, ANR, Horizon Europe, etc.) avec des partenaires externes (universités, industriels, CNRS, ONERA, ministères).
Autres activités associées :
- Veille scientifique et technique ;
- Diffusion (publications en revues internationales et communications scientifiques et techniques) ;
- Encadrement de jeunes chercheurs et interactions avec les équipes techniques ;
- Enseignement, selon opportunités.
Le (la) candidat(e) doit être titulaire d'un doctorat dans le domaine de la microclimatologie, de thermique ou du génie civil ou pouvoir justifier d’un niveau équivalent en particulier pour les candidat(e)s étrange(è)r(e)s (publications, participation à des projets, enseignement).
Des compétences avancées en modélisation sont attendues (réduction de modèles, assimilation, deep learning). Un profil hybride avec une pratique de l’expérimentation est bienvenu.
Une connaissance de la recherche partenariales, avec des industriels, est également un atout pour postuler.
Une culture technique concernant le bâtiment et les systèmes techniques sera également appréciée.
Par ailleurs il est également attendu du ou de la candidate :
- Un goût pour le développement numérique, la recherche pluridisciplinaire ;
- Des capacités à échanger avec des chercheurs universitaires de toutes disciplines et monter des collaborations autour des problématiques abordées par l’équipe projet BPE ;
- Des capacités à proposer un projet scientifique en lien avec l’équipe d’accueil et à évaluer l’impact des recherches conduites en lien avec les politiques publiques portées par le Ministère de la transition écologique ;
- La démonstration d’un bon niveau et d’une dynamique de publication dans des revues de rang A avec des publications en premier auteur et des conférences internationales renommées.
- Une bonne maîtrise de l’anglais (oral et écrit).