Le poste s’inscrit dans le cadre de l’équipe recherche BPE regroupant 8 chercheurs, 1 chercheur associé et 1 technicien. Elle et est organisée sur 2 sites : Nantes et L’Isle-d’Abeau et est en cours d’association avec l’UMR LOCIE, basée au Bourget du Lac.
L’équipe BPE focalise ses recherches sur :
- Les éléments du bâti (matériaux bio-sourcés, enveloppe et systèmes de traitement de l’air) et leur performance globale en situation dans le bâtiment, donc avec la prise en compte des interactions liées aux conditions locales et d’usage ;
- L’évaluation de la performance globale réelle dans une approche qui va du bâtiment dans son contexte à celle d’un groupe de bâtiments (grands patrimoines immobiliers, îlots ou quartiers dont ceux à énergie positive).
À ces deux objets d’étude, deux dimensions transversales font l’objet d’attentions particulières :
- La prise en compte des modifications des usages liés à la qualité environnementale des espaces ;
- La prise en compte des conditions climatiques locales et du changement climatique dans l’évolution des consommations énergétiques et des conditions de qualité des environnements intérieurs.
Les travaux menés par le/la Chargé(e) de recherche concerneront l’évaluation de la performance globale des bâtiments dans leur environnement (Axe 2 du projet scientifique de BPE). Il s’agit d’un axe de recherche important de BPE, non seulement en regard des enjeux environnementaux majeurs liés à la performance globale des bâtiments intégrant énergie, qualité d’air intérieur et confort thermique, mais aussi parce qu’ils alimentent au sein du Cerema un transfert de compétences essentiel pour les équipes opérationnelles.
Ce sujet requière de développer compétences pointues dans le domaine de la modélisation, afin d’appréhender les interactions entre transferts de chaleur, de vapeur d’eau, d’air et de polluants dans les parois et de pouvoir développer des modèles applicables à l’échelle du bâtiment. Des compétences dans le domaine de l’instrumentation seront un plus. En effet, l’évaluation de la performance globale, appliquée à des bâtiments réels et occupés, nécessite de lever de nombreux verrous scientifiques et techniques, tant sur les approches de mesure in situ que sur celles concernant la modélisation.
Le bâtiment fait face à des enjeux forts sur le secteur de l’énergie, de l’impact climatique et de la santé. Sur ce dernier point, comme nous passons en Europe entre 60 et 90% dans les environnements intérieurs (maisons, bureaux, écoles), l’organisation mondiale pour la santé a attribué en 2012, 99 000 morts à la pollution de l’air intérieur. Le vecteur air, défini comme l’ensemble des débits d’air transitant dans le bâtiment, via les défauts d’étanchéité de l’enveloppe et des réseaux aérauliques, via les ouvertures (fenêtres, portes) et via les composants des systèmes de ventilation (mécanique et/ou naturelle), se trouve à la croisée de ces enjeux majeurs car différents phénomènes physiques sont en jeu : écoulements d’air et de polluants à l’extérieur, transferts couplés de vapeur d’eau, d’air, et de chaleur dans les parois.
Le candidat ou la candidate contribuera à ces recherches sur le vecteur air par des travaux de modélisation, qui pourront être complétés de travaux d’expérimentation et s’inscriront dans les 4 approches complémentaires investies par l’équipe BPE :
- Modélisation des transferts couplés humidité/chaleur
- Modélisation des transferts aérauliques et de polluants de bâtiments dans leur contexte d’utilisation
- Expérimentation et modélisation des champs de pression autour d’un bâtiment
- Etude numérique et expérimentale de la précision des mesures portant sur le vecteur air : perméabilité à l’air de l’enveloppe et des réseaux, systèmes de ventilation
Il/elle devra proposer des approches, dont des approches de CFD, permettant d’améliorer les modèles développés par l’équipe pour une meilleure prise en compte des transferts couplés dans les bâtiments .
Il/elle saura inscrire ses travaux dans un réseau international afin de participer activement au rayonnement international de l’équipe.
Il/elle devra monter des projets en collaboration avec des partenaires bureaux d’études et industriels (Carnot).
Le/la chargé(e) de recherche mènera des travaux portés par le Cerema et ses partenaires ou sur appels à projets des institutions locales, nationales ou européennes (type ADEME, ANR, Horizon Europe, MSCA, etc.) avec des partenaires externes (universités, industriels, CNRS, CETIAT, ministères).
Autres activités associées :
- Veille scientifique et technique ;
- Diffusion (publications et communications scientifiques et techniques) ;
- Encadrement de jeunes chercheurs et interactions avec les équipes techniques ;
- Enseignement, selon opportunités.
Le (la) candidat(e) doit être titulaire d'un doctorat dans le domaine de la thermique, de la qualité de l’air, ou du Génie Civil ou pouvoir justifier d’un niveau équivalent en particulier pour les candidat(e)s étrange(è)r(e)s (publications, participation à des projets, enseignement).
Des compétences en modélisation sont attendues, un profil hybride avec une pratique de l’expérimentation est bienvenu.
Une connaissance de la recherche partenariales, avec des industriels, est également un atout pour postuler.
Une culture technique concernant le bâtiment, la ventilation et la pollution de l’air intérieur sera également appréciée.
Par ailleurs il est également attendu du ou de la candidate :
- Un goût pour le développement numérique, la recherche pluridisciplinaire.
- Des capacités à échanger avec des chercheurs universitaires de toutes disciplines et monter des collaborations autour des problématiques abordées par l’équipe BPE.
- Des capacités à proposer un projet scientifique en lien avec l’équipe d’accueil et à évaluer l’impact des recherches conduites en lien avec les politiques publiques portées par le Ministère de la transition écologique.
- Un bon niveau de publication dans des revues de rang A et des conférences internationales renommées.
- Une bonne maîtrise de l’anglais (oral et écrit).