Le projet ORENOS (Orientation de la Rénovation de l’Eclairage Nocturne par Observation Satellitaire)
La pollution lumineuse est connue pour perturber le fonctionnement des écosystèmes du monde vivant et contribue au gaspillage énergétique.
Dans ce contexte, le projet ORENOS étudie la qualité de l’éclairage artificiel nocturne en se concentrant sur le territoire test de la Haute-Savoie. Ce département montagneux présente une riche diversité faunistique et floristique, mais subit de plus en plus de pressions liées à l’urbanisation, au développement économique et à la densification des infrastructures. Au premier rang des départements les plus dynamiques en termes de croissance démographique d’ici 2050, l’artificialisation des sols et la pression sur les écosystèmes vont donc continuer à augmenter, notamment en termes d’éclairage artificiel nocturne.
D’autre part, en 2017, l’éclairage représentait, selon l’ADEME, 32% de la consommation électrique des collectivités territoriales en France. De fait, les enjeux de gestion et de rénovation du parc d’éclairage public constituent un levier d’économies d’énergie, largement actionné par les acteurs des collectivités territoriales, mais avec parfois un manque d’outils pour le faire efficacement et avec une vision globale sur un large territoire.
Le projet ORENOS vise à développer un indicateur de qualité de l’éclairage artificiel nocturne sur le territoire de la Haute-Savoie à partir d’imagerie satellitaire, qui pourra servir à adapter l’éclairage afin notamment de moins impacter la biodiversité et de réaliser des économies d’énergie.
Il s’agit d’un projet interdisciplinaire et multithématique impliquant le Cerema, la TELESCOP, le Syane, le SCO (piloté par le CNES) :
Syane : Établissement public des énergies et du numérique de Haute-Savoie. Il gère notamment l’éclairage public des communes lui ayant confié cette compétence.
SCO : Space for Climate Observatory, confié au Centre National d’Études Spatiales (CNES).
La TELESCOP : Scop autour des pôles Acquisition, Production et Exploitation permettant de couvrir toute la chaîne de valorisation des images satellitaires.
Déroulement:
Les grandes étapes de ce stage sont reprises ci-après, elles pourront être adaptées au fur et à mesure de l’avancement du projet et/ou de la mise à disposition des données :
• Phase bibliographique d’appropriation des sujets croisés biodiversité et éclairage ;
• Recueil et appropriation des données d’occupation du sol, de protection et d’inventaire sur la biodiversité, sur les continuités écologiques, disponibles sur la zone d’étude ;
• Analyse et cartographie des données pertinentes pour la production d’un indicateur de pression de l’éclairage sur la biodiversité (localisation des zones à enjeux forts pour la de biodiversité) ;
• Quantification de la pression exercée par la lumière artificielle nocturne sur la biodiversité à l’aide des images SDGSAT (radiance observée, transmise par le pôle satellite du Cerema) et construction d’un indicateur.
Les compétences nécessaires à la bonne réalisation de ce stage sont les suivantes :
Bonne maîtrise des outils de système d’information géographique (ArcGis / QGis) :
o Constitution d’une base de données ;
o Processus de traitements et analyses thématiques des données collectées et organisées ;
o Représentation cartographique des résultats ;
Compréhension des processus écologiques (continuités écologiques…) ;
Autonomie dans le travail et prises d’initiatives ;
Aptitudes au rendu compte (à l’oral comme à l’écrit).
Durée : 6 mois (février / mars à juillet / août)
Encadrement :
Responsable du stage : Jean-François Bretaud (Cerema Ouest, Ingénieur écologue)
Co-responsable du stage : Samuel Busson (Cerema Méditerranée, Ingénieur écologue)
Appui géomatique : Recrutement en cours (Ingénieure géomaticienne)
Localisation : Cité Administrative Nantaise – Boulevard Vincent Gâche (Ile de Nantes)
Gratification : Taux horaire de 4,35 € (soit 669,90 €/mois pour une base de 22 jours, 7 h/j).
Autres : Restaurant administratif ; remboursement de 75 % de l’abonnement domicile-travail à hauteur de 99 € maximum, sur présentation de justificatifs.