La réduction de l’impact environnemental de la conception des infrastructures est devenue un enjeu majeur pour les acteurs
de l’industrie routière. Dans le domaine chaussée, cela se traduit par une volonté d’abaisser les températures de fabrication pour
80 % des chantiers à l’horizon 2030 contre 14 % actuellement et d’augmenter le taux de recyclage, actuellement limités à 40 % dans
les enrobés bitumineux (EB) à chaud (Guide Recyclage 2021), (cf. Pacte d’engagement volontaire IDRRIM 2021 suite à la COP21,
note IDRRIM n°46). Les raisons de cette limitation sont principalement la méconnaissance du degré de remobilisation et de
miscibilité du bitume des agrégats d’enrobés (AE) dans le bitume d’apport (bitume neuf) lors de la fabrication des EB et la durabilité
de ces matériaux recyclés dans le temps. La problématique de remobilisation du liant des AE est d’autant plus fondamentale que les
températures de fabrication sont abaissées comme dans le cas des EB dits « tièdes ». À ce jour il n’existe aucun cadre
réglementaire permettant le recyclage dans ce type de matériaux.
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