10 octobre 2018
Port de Ghar el Melah en Tunisie
© Cerema
Les 3 et 4 octobre 2018 s’est tenu à Bizerte en Tunisie, la conférence sur la dégradation des écosystèmes côtiers. Cette conférence était organisée par le ministère des affaires locales et de l’environnement Tunisien (MALE) en collaboration avec le ministère de la transition écologique et solidaire (MTES), l’ambassade de France, l’agence de protection et d’aménagement du littoral Tunisien (APAL) et le conservatoire du littoral. L’événement s’inscrit dans le cadre, plus large, de la saison bleue qui s’étend du 15 juin au 30 octobre 2018 et permet l’organisation de nombreux événements autour de la mer et du littoral.

La conférence sur la dégradation des écosystèmes côtiers s’inscrit dans le cadre, plus large, de la saison bleue qui s’étend du 15 juin au 30 octobre 2018 et permet l’organisation de nombreux événements autour de la mer et du littoral. Les enseignements de la conférence devraient être repris dans le cadre du Forum de la Mer qui se tiendra à Bizerte, les 20 et 21 octobre 2018 en présence, notamment, de MM. les ministres de l’environnement Tunisien et Français ainsi que du Maire de Bordeaux.

Les préoccupations communes en matière d’aménagement du littoral ont été rappelées en ouverture de la conférence par Chokri Ben Hassen, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires locales et de l’Environnement ainsi que par l’Ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor, en présence du gouverneur de la région Mohamed Gouider et Kamel Ben Amara, maire de Bizerte.

 

Des ateliers sur l'érosion et la gouvernance des zones côtières

Visite sur le site de Raf Raf (Tunisie) en présence (de gauche à droite) du MTES, du Maire, du Cerema et de l’APAL

La Tunisie, au cœur de la Méditerranée, est sur une route maritime de première importance mondiale via le canal de Suez, avec des projets émergeant dans le domaine de l'économie bleue (projet de port en eau profonde à Bizerte ...) mais aussi des problématiques communes à tous les littoraux : la gestion des premières conséquences locales attribuables aux changements globaux (érosion, élévation du niveau marin, préservation des éco-systèmes, pollutions …).

Afin d’évoquer les outils et solutions mis en œuvre en France, le MTES s’est entouré d’un panel d’experts Français pour alimenter les échanges issus d’horizon variés, collectivités, établissements publics (AFD, BRGM, Cerema, Conservatoire du littoral, IRD) ou encore d’associations et d’institutions internationales.

Le Cerema1 est intervenu dans le cadre des deux ateliers relatifs à l'érosion et à la gouvernance des zones côtières, pour partager les expériences et nourrir de potentielles pistes de coopérations sur les thématiques.

Après la restitution le deuxième jour, et des échanges bilatéraux, une visite de terrain, organisée par l'APAL avec les institutionnels locaux a permis de découvrir un site en phase de rechargement massif de plage au sud de Bizerte (cf photo : Visite sur le site de Raf Raf en présence (de gauche à droite) du MTES, du Maire, du Cerema et de l’APAL) mais aussi de démontrer l'efficacité de l'application gratuite Rivages et de la faire tester par des techniciens.

1 Etaient présents pour le Cerema : Fanette BARRAQUET-PORTE (Normandie-Centre), Boris LECLERC (Eau, mer et fleuves), Frédéric PONS (Méditerranée) et Arnaud VALADIER (Sud-Ouest).

 

L'application participative RIVAGES

Visite de terrain à Bizerte (Tunisier) en présence du directeur de l’APAL et d’experts Tunisiens et Français

Lors du séminaire, une démonstration de l’application Rivages a été réalisée. Sur le terrain, des représentants de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral Tunisien (APAL), ainsi que de la délégation Française ont pu découvrir le fonctionnement de cette application permettant d’enregistrer sur smartphone la position de marqueurs du trait de côte.

Ces positions sont ensuite stockées au Cerema et mis en ligne sur le site Géolittoral. Les participants à cet atelier ont plébiscité l’application et ils ont manifesté leur souhait de contribuer à la poursuite de son développement et à sa diffusion.

L’enjeu est en effet majeur pour la Tunisie qui se trouve confrontée à une érosion estimée entre 20 et 135 cm/an selon la côte considérée. La réalisation de ce relevé de position du trait de côte a permis d’initier des échanges techniques sur les aménagements à mettre en œuvre sur le secteur visité.