9 janvier 2018
Infographie de smart city
Freepik
Lancé en décembre 2016 à Nantes, le projet H2020 My Smart Life vise à favoriser la transition énergétique dans trois grandes villes européennes, en tirant parti des opportunités offertes par les nouvelles technologies. Des solutions innovantes seront testées dans différents domaines, tels que l’électro mobilité, la participation citoyenne, la production et le stockage d’énergie renouvelable, la gestion des données urbaines, la gestion intelligente de l’éclairage public… A Nantes, le Cerema est l’un des partenaires du projet.

L’objectif du projet MySmartLife, lauréat du programme H2020 de la commission européenne sur les villes intelligentes, est de définir une stratégie urbaine de transition énergétique, grâce à l’innovation technologique et à l’expérimentation de nouveaux modèles économiques.

Trois villes européennes serviront de terrain d’expérimentation : Nantes, Hambourg et Helsinki. Après une évaluation rigoureuse, les solutions proposées ont vocation à être répliquées à plus grande échelle dans d’autres villes européennes.

 

Une quarantaine d’actions planifiées

Au total, le budget du projet MySmartLife est de 21,5 M€, dont 18,6M€ de subventions européennes. A Nantes, le projet prévoit la mise en œuvre d’une quarantaine d’actions dans de nombreux domaines, pour un budget de plus de 4M€.

Une partie des solutions développées sera testée dans un premier temps sur l’Île de Nantes (rénovation de bâtiments, optimisation du réseau de chaleur, installation de dispositifs de production et de stockage d’énergie renouvelable…). D’autres concerneront l’ensemble de la Métropole, notamment pour celles qui concernent la mobilité, la gestion des données urbaines… L’idée est ensuite de déployer ces solutions innovantes à plus grande échelle et sur tout le territoire.

En préalable au déploiement des actions, une présentation des contextes urbains dans lequel ces actions vont s’inscrire a été élaborée dans chacune des 3 villes phares du projet.

A Nantes, c’est le Cerema qui a piloté la production de ce premier rapport et qui en a rédigé l’essentiel du contenu, en lien étroit avec les services de Nantes Métropole et un bureau d’études partenaire : Nobatek. Ce rapport a été remis à la Commission Européenne le 30 novembre dernier.

Il a notamment porté sur :

  • Les différents documents cadres et stratégiques de l’agglomération en faveur d’une ville durable (SCoT, PDU, PLUm, PLH, Plan Climat…)
  • Les actions mises en œuvre par la métropole, pour traduire dans les marchés publics son engagement en faveur du développement durable, (par exemple via des clauses environnementales dans les appels d’offres).
  • La politique de Nantes Métropole en matière de dialogue citoyen, un élément pour lequel la commission européenne exprime des attentes fortes.
  • Les enjeux énergétiques locaux : quelles sont les consommations d’énergie, quels secteurs sont les plus grands consommateurs, quelles sont les sources d’énergie mobilisées, quel est le potentiel de développement des énergies renouvelables ?
  • La mobilité (y compris électrique) et l’offre de transport métropolitaine.
  • Les infrastructures et réseaux numériques existants, comme ceux qui servent à la gestion des services urbains (gestion des feux tricolores, systèmes d’exploitation des transports en commun, système d’information aux voyageurs, dispositifs de télé-relevés…). Ce volet ainsi que celui sur consacré à l’énergie ont été rédigés par Nobatek.
Nantes
Nantes, vue de la Loire - CC-BY-SA

Évaluer les améliorations apportées grâce au projet

Ce premier rapport élaboré par le Cerema permet d’avoir un état des lieux précis de la situation de la Métropole de Nantes sur ces thématiques ; il sera complété par un second, à remettre fin 2018, qui présentera plus en détail les actions prévues en termes de contenu technique mais surtout d’objectifs et d’impacts escomptés. Cela pourra requérir, pour certaines d’entre elles, le développement d’outils de modélisation (notamment pour les interventions sur les bâtiments).

L’ensemble servira de base de référence pour la phase d’évaluation, qui impliquera de nouveau fortement le Cerema, quand le projet arrivera à son terme, dans quatre ans, et que toutes les actions auront été déployées, les données mesurées seront comparées aux données initiales et aux objectifs prévus ou modélisés, permettant ainsi d’évaluer les amélioration apportées par le projet MySmartLife.

Le consortium mis en place pour ce projet réunit au total une trentaine de partenaires européens. A Nantes, il regroupe Nantes Métropole, Nantes Métropole Habitat, la Semitan, Armines, Atlanpole, Télécom Bretagne, le Cerema, l’Ecole des Mines de Nantes, Engie et Enedis.

Ce projet permettra de faire partager au niveau européen, l’expérience et l’expertise de la métropole nantaise et de ses acteurs locaux, mais aussi d’expérimenter des solutions innovantes pour une ville plus sobre.

MySmartLife :

Budget total : 21,5 M€
Subventions H2020 : 18,6 M€

 

Expérimenter et évaluer les innovations technologiques qui feront la ville de demain

Logo construction 21Le 20 juin 2019, le Cerema a publié dans la revue web Construction 21 un article sur le projet MySmartLife à Nantes, avec un focus sur le projet  e-busway: le remplacement des bus dédiés à la ligne 4 par 22 bus bi-articulés électriques.

Un aspect des travaux porte sur l'optimisation des nombreuses données disponibles et le développement d'une plateforme de données interopérables à l'échelle de la ville.

 

Lire l'article

Le site web du projet