18 avril 2019
Installation d'une station sismologique (bassin de Quito)
Diego Mercerat Cerema
Dans le cadre de divers projets de recherche financés notamment par RESIF-RAP (réseau accélérométrique permanent) ou l'ANR (Agence Nationale de la Recherche), le Cerema collabore avec l'Ifsttar depuis de nombreuses années sur la définition du risque sismique.
L'objectif de cette collaboration est d'améliorer la compréhension des phénomènes physiques conduisant aux sollicitations sismiques en surface et le développer des outils spécifiques pouvant être mis en œuvre dans les études de risque.

 

Les équipes du Cerema et de l’IFSTTAR constituent un groupe d’experts de renommée internationale, spécialisés dans l’évaluation de l’aléa sismique, de la vulnérabilité des structures au séisme et des conséquences socio-économiques.

Leurs outils sont la modélisation numérique, les expériences de terrain et l’observation long-terme des phénomènes sismiques.

Ils interviennent sur des actions de recherche fondamentale et appliquée via des programmes nationaux ou internationaux, et viennent en appui aux collectivités locales pour leur gestion du risque sismique.

Les séismes en France sont rares mais le risque sismique existe.

Equipe d'experts Cerema et Ifsttar

L’aléa sismique de référence au rocher peut être modifié par les conditions géologiques ou topographique des sites.

La réglementation parasismique française définit des mouvements sismiques forfaitaires selon un classement des sols en fonction de leurs caractéristiques géomécaniques.

Il est possible localement de préciser cet aléa en définissant un microzonage dans le cadre des Plans de Prévention des Risques. L'IFSTTAR et le Cerema développent des outils permettant la mise au point de ces microzonages et les mettent en œuvre au profit des collectivités locales.

Equipe  étudiants de l'institut géophysique de Quito - experts du Cerema et Ifsttar

Estimation du comportement sismique des structures

Les deux instituts travaillent également sur l'estimation du comportement sismique des structures afin de prévenir les dommages sur les constructions. L'approche privilégiée est basée sur l'exploitation d'enregistrements sismologiques in-situ, peu coûteuse et non destructive.

Les projets les plus récents concernent la définition du risque sismique à Quito (Équateur) dans le cadre du projet ANR-Remake. Dans ce projet, le Cerema a installé un réseau de 20 stations sismologiques dans la vallée de Quito en juillet 2017, afin d'étudier la réponse du bassin aux séismes de subduction et crustaux qui menacent la ville. Cette campagne de mesures sera finalisée en été 2018, avec le rapatriement des stations en France. Le but de cette expérience est de mieux contraindre les amplifications du mouvement sismique et leur impact sur le bâti dans le bassin de Quito, très densément peuplé.

Des mesures dans les bâtiments ont aussi été réalisées en août 2018 conjointement par les équipes d’IFSTTAR Grenoble, le Cerema et l’Insituto Geofisico de Quito. Ces mesures vont être utilisées pour comprendre l’interaction d’ondes sismiques avec les bâtiments de grand hauteur au centre de la vallée de Quito où des effets de résonance sont attendus.