18 juin 2022
Vue des postes de controle du CROSSS Antilles guyane
Via le programme Interreg Caraïbes, le Cerema va apporter son expertise au Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Antilles-Guyane (CROSS AG) en matière de radiocommunications pour développer une couverture VHF maritime dans le cadre de la surveillance de zones constituées de nombreuses îles.

logo interregLe CROSS Antilles-Guyane (CROSS AG) est le centre opérationnel chargé de coordonner les opérations de sauvetage des vies humaines en mer et d’assistance des navires en difficulté, sous l’autorité des préfets de Martinique et de Guyane, délégués du gouvernement pour l’action de l’État en mer aux Antilles et en Guyane. Service du ministère chargé de la mer rattaché à la direction de la mer de Martinique et implanté à Fort-de-France, le CROSS Antilles Guyane exerce 4 missions principales :

  •  Recherche et sauvetage maritimes ;
  •  Surveillance de la navigation maritime ;
  •  Surveillance des pollutions ;
  •  Diffusion des renseignements de sécurité maritime.


Une zone de compétence de plus de 3,5 millions de km²

Schéma du réseau VHF du CROSSPour sa mission de recherche et d’assistance maritime, le CROSS AG est reconnu comme Maritime Rescue Coordination Center (MRCC) au titre des conventions internationales traitant du sauvetage en mer. Sa zone de compétence couvre plus de 3,5 millions de kilomètres carrés. Il intervient donc au bénéfice de l’ensemble des territoires inclus dans sa zone de compétence.

Cette zone de compétence englobe une partie importante des îles des petites Antilles, d’Anguilla au nord jusqu’à Saint-Lucie au sud. Elle se définit notamment par son caractère archipélagique ainsi que par sa dimension interrégionale et de partenariat avec les Etats concernés.

A ce titre, le CROSS AG assume la coordination de l’ensemble des moyens aéromaritimes publics et privés nécessaires à la bonne réalisation de ses missions. Ses capacités de communication sont donc vitales pour détecter les alertes et recueillir les informations nécessaires au bon déroulement des opérations, coordonner l’action des différents moyens appelés à intervenir et transmettre des informations de sécurité aux navigateurs.  La VHF marine constitue le principal moyen de communication du CROSS.

Suite au passage de l’ouragan Irma les 7 et 8 septembre 2017 entraînant la rupture des capacités de communication VHF autour des îles du nord, le CROSS AG a initié le projet Antennes CROSS. Au-delà du rétablissement des capacités de communication, le projet vise à améliorer la couverture de la zone et à renforcer la résilience du CROSS dans ce bassin de navigation.

En plus de l’accompagnement financier de l’Union Européenne par l’intermédiaire du programme INTERREG Caraïbes destiné à renforcer la coopération entre des territoires européens (la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et Saint-Martin) et des territoires et Etats caribéens (plus de 40), le projet bénéficie du partenariat de la direction de la mer de Guadeloupe et du Cerema, sollicité par le CROSS.

 

L'appui technique du Cerema en matière de systèmes de communication

Le projet Antennes CROSS comporte 3 opérations :

  •  la mise en place des mesures d’urgence suite au passage de l’ouragan Irma afin d’installer une station VHF provisoire – en service le 27 septembre 2017 ;
  •  la remise en service de la station nominale sur l’île de Saint-Martin – en service le 20 novembre 2018 ;
  •  l’installation d’une station VHF complémentaire sur l’île de Saint-Barthélemy.

Le Cerema réalise les études de couverture préalables pour identifier les sites les plus adaptés au déploiement de stations côtières permettant de couvrir le bassin de navigation. En lien avec les partenaires, le Cerema a également défini l'architecture de la station de Saint-Barthélemy et identifié ses éléments constitutifs afin qu'elle puisse s'intégrer au système de gestion des voies de télécommunication existant et exploité par le CROSS AG.

Le Cerema intègre l'ensemble des équipements, réalise les essais "usine" et accompagne le CROSS AG dans le déploiement des équipements in situ.


Coût total du projet : 376 763 euros | Participation du FEDER : 357 925 euros

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