30 octobre 2018
Route de campagne
Ce rapport du Cerema dresse le bilan d'une enquête menée auprès des gestionnaires d'infrastructures, sur les différentes démarches qu'ils ont mises en place dans le cadre de la sécurité routière sur les réseaux interurbains. Il a été complété par les remarques de l'ADTECH [1].

Pratiques et attentes des gestionnaires

Couverture du rapportCe rapport s'inscrit dans un objectif de valorisation des démarches de sécurité routière, et de favoriser leur mise en oeuvre par les différents gestionnaires.  

En 2016, l’accidentalité routière hors agglomération représentait 63 % des personnes tuées en France. Afin de réduire la mortalité routière à moins de 2000 tués en 2020, il est nécessaire d'agir sur l’ensemble véhicule-infrastructure-usager.

En ce qui concerne l’infrastructure, de nombreuses démarches de sécurité routière sont appliquées par les gestionnaires aux différents stades de la vie d’une infrastructure (projet, mise en service, exploitation courante, etc.). L’État a par exemple formalisé différentes démarches qu'il applique pour l’ensemble du réseau national : audits, ISRI, SURE, etc. Les autres gestionnaires ont aussi mis en place différentes démarches de sécurisation de leurs réseaux.

Le Cerema a engagé un travail visant au partage de ces savoir-faire, portant sur les pratiques actuelles et les besoins ainsi que sur les attentes des différents gestionnaires. Cette enquête nationale auprès des collectivités vise à mieux diagnostiquer les pratiques et attentes des gestionnaires routiers.

 

Un besoin fort de retours d'expériences

Parmi les enseignements de cette étude, on constate que les démarches les plus connues et utilisées par les gestionnaires sont le patrouillage, les enquêtes accidents et le suivi des accidents, alors qu’en revanche les démarches EISR (évaluation des incidences sur la sécurité routière) et DEX (audit de début d’exploitation) sont peu connues et peu utilisées.

Les démarches comme les audits (études, préalable à la mise en service, de début d’exploitation) ainsi que les contrôles extérieurs sont mis en oeuvre pour des projets importants. Dans la majorité des cas, la démarche est réalisée en interne à la structure (mais extérieure au service) et ne fait que très rarement appel à une personne totalement extérieure.

D'après les réponses du questionnaire, les démarches État suscitant le plus d’intérêt à être adaptées pour répondre aux enjeux locaux sont les démarches ISRI et SURE. Le suivi des accidents arrive en 3 e position dans les besoins d’adaptation exprimés, ce qui peut s’expliquer par le travail en cours sur le nouveau système d’information accident.

Pour chaque démarche, les différentes remarques et commentaires sont synthétisés à la fin du document.

Les réponses mettent en évidence un besoin important de retours d’expériences des démarches mises en œuvre dans les collectivités, qu’elles soient une adaptation des procédures de l’État ou développées localement pour répondre à un besoin spécifique.


[1] Association des Directeurs Techniques des Métropoles, des Départements et des Régions.