16 mai 2018
Infographie de véhicules connectés
Anne-Marie Idrac, missionnée par les ministres de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances, et des Transports et par le secrétaire d’État chargé du Numérique, a présenté ce lundi 14 mai le rapport définissant les orientations stratégiques de la France pour le développement des véhicules autonomes.
Le Cerema, dont l’action se situe à l’interface entre le monde de la recherche et de l'innovation et celui des territoires, assistait évidemment à la présentation de ce rapport, qui précise le cadre stratégique national dans lequel s’inscrira l’action de l’État en faveur du développement des véhicules automatisés.

On a l’habitude de décomposer le véhicule autonome, également appelé véhicule automatisé ou véhicule à délégation de conduite, en 3 catégories :

  • la voiture particulière, à usage individuel ou partagé ;
  • les systèmes de transport public, dont les navettes et les bus autonomes ;
  • le véhicule industriel, dont le poids-lourds.

L'arrivée de ces véhicules autonomes et des services associés bouscule déjà les habitudes des acteurs de l’aménagement et de la mobilité.

Dans ce contexte, le Cerema a un double rôle : accompagner les autorités publiques dans l’expérimentation et l’évaluation de solutions innovantes de mobilité, mais aussi assurer un lien efficace entre le monde de la recherche et de l'innovation, et celui des territoires porteurs de projet. Il devra aider à identifier les enjeux, lever les obstacles réglementaires, évaluer les solutions techniques et les nouveaux services aux usagers, tant en termes d’efficience que d’acceptabilité. Ce rôle est d’autant plus attendu que les promesses du véhicule autonome portent sur des enjeux sociétaux cruciaux comme la sécurité routière, la réduction de la congestion, la reconquête de l’espace public, la baisse des émissions de gaz à effet de serre ou encore la lutte contre les inégalités liées à la mobilité.

Les compétences du Cerema dans le domaine des systèmes de transports intelligents (ITS pour "Intelligent Transport System") couvrent trois domaines principaux, dans lesquels il mène des expérimentations, réalise des évaluations et apporte son expertise aux collectivités et services de l’Etat :

  • Les ITS coopératifs, c’est-à-dire la communication entre le véhicule et l’infrastructure ou bien entre les véhicules,
  • Les ITS liés aux transports collectifs, notamment la billettique et l’information multimodale à destination des usagers,
  • Les ITS pour la gestion et la régulation du trafic, que ce soit en milieu urbain ou péri-urbain.