13 octobre 2021
ouragan Irma
Crédits : AFP
Le coordinateur du plan Eau Outre-Mer a fait appel au Cerema pour proposer une démarche globale visant à améliorer la résilience des services d’eau potable et d’assainissement dans les cinq département et régions d'Outre-Mer (DROM) et à Saint Martin. En appui de l'Office français de la biodiversité (OFB), des Ministères des Outre-Mer et de la Transition écologique, il s’agit d’aider les maîtres d’ouvrages et/ou maîtres d’œuvre à rénover le réseau existant, en optimisant son utilisation et sa qualité, en cas de perturbations. La démarche proposée consiste à déterminer les mesures à prendre en compte pour réduire la vulnérabilité des services face aux risques naturels (climatiques et telluriques).

S'adapter à la vulnérabilité du territoire

A l'instar de l'Ouragan Irma en 2017, les événements naturels majeurs constituent un véritable choc pour les territoires d'Outre-Mer. Les effets du changement climatique inquiètent les populations parfois démunies face aux risques associés aux pluies intenses, aux cyclones, aux submersions marines, à la sécheresse, aux mouvements de terrains ou à un séisme. Ainsi, sur chaque territoire étudié, les effets potentiels sont mieux appréhendés par la prospection des types de dégâts envisageables. Les mesures proposées permettent d'anticiper les perturbations en période normale, ainsi que le traitement ultérieur en temps de crise et de reconstruction moyen terme.

Objectifs

saint MartinAu travers d’exemples issus d’un parangonnage au Japon, en Inde, aux Pays Bas (…) il s'agit notamment de dégager les enseignements des difficultés rencontrées par d’autres pays et de bonnes pratiques mises en œuvre, afin de proposer des solutions adaptées aux spécificités des territoires d'Outre-Mer.
En parallèle, les entretiens menés en métropole et en Outre-Mer constituent une véritable base de connaissance des pratiques et la mise en valeur des difficultés des services. Différentes stratégies sont ainsi proposées pour répondre aux enjeux de sécurité et de développement qui s’imposent aux collectivités. Les préconisations retenues permettent de venir en appui aux décideurs pour optimiser la préparation face à la crise et la période de reconstruction. L'étude permet, entre autres, de mettre en avant les gains générés par la prise en compte de ces problématiques en amont.


L'organisation de l'équipe projet

Une équipe projet pluridisciplinaire s'est constituée au niveau du Cerema pour répondre aux multiples facettes de cette étude. Sur la base des compétences acquises sur le projet Relev à Saint-Martin, les connaissances et le savoir-faire en matière de risques naturels et de gestion de crise, la maîtrise du domaine de l'eau et la connaissance de la commande publique, l'équipe du Cerema a pu répondre aux différents enjeux de l'étude. Des personnes ressources de l'OiEau viendront compléter les préconisations, en matière de cahier des charges techniques pour ajouter une composante résilience aux CCTP.


La communication des résultats de l'étude

Sint MaartenLes rendus de cette étude ont vocation à être diffusés gratuitement et largement au profit des institutions et des maîtres d’ouvrage publics et privés.
Les trois premiers livrables consistent en un état des lieux de la connaissance nationale et internationale sur le sujet de la gestion de l’eau potable et des risques naturels. Ainsi, les rapports détaillés analysent la situation et proposent des solutions pour diminuer la vulnérabilité aux aléas, et en garantissant les fonctions essentielles des services, au moyen de la gestion des risques. Les documents produits dans l'étude sont les suivants :

  1. Connaître les risques de perturbation des services d’eau et d’assainissement.
  2. Recenser les mesures de prévention mises en œuvre ou possibles pour réduire la vulnérabilité aux aléas.
  3. Recenser les mesures de gestion de crise pertinentes pour faire face à la vulnérabilité en cas de survenue d’événements auxquels le système n’est pas en mesure de résister.


Ensuite, les stratégies à mettre en place font l'objet de mesures particulières, à adapter en fonction des aléas :
    4. Procéder à l’analyse croisée des risques et solutions de prévention et de gestion de crise.


Pour faciliter la communication auprès d'un large public l’étude est valorisée par :
    5. Les fiches synthétiques de bonnes pratiques déclinées en cinq domaines :

  • Stratégie et organisation ;
  • Gestion de crise ;
  • Reconstruction post-catastrophe ;
  • Prévention, exploitation et travaux d'entretien ;
  • Commande publique.

Les suites de l'étude

Sur cette base de connaissances, il s'agira de proposer des améliorations aux cahiers des charges techniques, aux schémas directeurs d'eau potable et d'assainissement et aux plans de gestion de crises.
Des échanges sont prévus avec les acteurs des territoires pour partager les résultats de l'étude, décliner les objectifs localement et approfondir les besoins nécessaires.