9 décembre 2019
Eboulement
Le Cerema a participé à la journée d’anniversaire des 30 ans du Pôle Alpin des Risques Naturels (PARN) le 10 octobre 2019, aux cotés des nombreux partenaires scientifiques, opérationnels et décisionnaires ayant contribué à construire l’histoire de cette institution durant toutes ces années.

Le PARN, association loi 1901, a pour vocation de créer des liens entre les gestionnaires des risques naturels en montagne et les scientifiques et ingénieurs sur cette thématique. Il anime ce réseau pour une action pluridisciplinaire, coordonnée et intégrée sur la zone d’action du massif des Alpes.

Il regroupe neuf organismes ayant une activité d’études et ou de recherche sur les risques naturels en montagne : l’Université Grenoble Alpes, Grenoble-INP, l’Université Savoie Mont-Blanc, l’Institut national de recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture (IRSTEA), Météo-France, l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux  (IFSTTAR), l’Association Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches (ANENA) et l’Association pour le Développement de la Recherche sur les Glissements de Terrain (ADRGT) et le Cerema.

Concrètement, il accompagne des projets ancrés sur le territoire de montagne, il organise des journées d’échanges et de réflexion, il capitalise et met à disposition des ressources techniques et scientifiques. Il aborde les problématiques de risques naturels en montagne, changement climatique, approches socio-économiques, résilience territoriale, gouvernance des risques.

Le Cerema est membre de son conseil d’administration et de son conseil scientifique.

 

L’anniversaire des 30 ans du PARN a été l’occasion de revenir sur la genèse et l’historique du PARN et de citer des exemples concrets de transfert opérationnel des résultats de la recherche, présentés par des duos scientifique/gestionnaire des risques. L’assistance, nombreuse et diversifiée, composée de scientifiques, élus, représentants de l’État, conseils régionaux, départementaux, a pu entendre les diverses interventions sur des thématiques variées:

  • La stratégie métropolitaine de résilience de Grenoble-Alpes Métropole  (C. Ferrari Président) & Le risque sismique à Grenoble (IFSTTAR)
  • Impacts du changement climatique sur les risques naturels en montagne (membres du GIEC),
  • La politique de gestion en région sud (Conseil régional PACA) & Le risque d’enclavement des vallées alpine (Cerema) 
  • La gestion intégrée des risques en territoire de montagne (ONF/RTM - IRSTEA)
  • Les politiques de gestion intégrée et d’adaptation à l’échelle nationale (DGPR), interrégionale et macrorégionale (CGET) etc...

 

Le Cerema (Cete de Lyon à l’époque) a rappelé sa collaboration avec le PARN dès l’origine, étant membre de son conseil d’administration et participant aux travaux des programmes de recherche opérationnelle :

  • le programme départemental de l’Isère sur les risques naturels
  • puis les programmes Interreg (Italie-France)  I. « Risques générés par les grands mouvements de versant : étude comparative de 4 sites des Alpes franco-italienne » et II. « Prévention des mouvements de versant et des instabilités de falaises : confrontation des méthodes d’études des éboulements rocheux dans l’arc alpin »,
  • puis projet Agence Nationale de la Recherche (ANR) intitulé « Étude multidisciplinaire du mouvement de terrain de Séchilienne » (SLAMS)

L’apport scientifique et technique autour du site emblématique des Ruines de Séchilienne en Isère, grand mouvement de versant, a été souligné ainsi que l’évolution des sujets de recherche au fil des années, depuis la production de connaissance sur l’aléa mouvement de terrain vers une intégration au fil du temps d’apports scientifiques des sciences humaines et sociales.

 

Aujourd’hui, grâce à l’appui du PARN, le Cerema a engagé un projet du Programme Opérationnel Interrégional des Alpes (POIA)-FEDER intitulé « MLA3 : mouvements lents dans les Alpes : Anticiper, Aménager » autour de la problématique des glissements de terrain à cinétique lente sur 4 sites pilotes à Aspres-lès-Corps, Les Côtes-de-Corps, Quet-en-Beaumont et Saint-Laurent-en-Beaumont.

 

Lors de cette journée, le Cerema a illustré la problématique de l’enclavement des vallées alpines au travers du retour d’expérience réalisé suite à la crise du glissement du Chambon en Isère.