24 avril 2025
Logements d'immeubles en région parisienne
Arnaud Bouissou TERRA
Après un premier guide technique, paru en 2021 (mis à jour en 2024), à destination des diagnostiqueurs et qui détaillait comment réaliser un DPE, le Cerema a rédigé, sous l’égide du ministère de la Transition écologique, un guide de bonnes pratiques sur les travaux à proposer dans le cadre de l’établissement d’un diagnostic de performance énergétique ou d’un audit énergétique de logement.

Ce nouveau guide qui s'adresse aux diagnostiqueurs et auditeurs énergétiques intègre les évolutions du DPE liées à la loi Climat et résilience de 2021. Il poursuit 3 objectifs principaux :

  • Décrire les obligations relatives à l’audit énergétique et au DPE
  • Donner des indications sur les propositions de travaux ;
  • Donner des exemples de travaux 

 

Les obligations liées au DPE

Le premier chapitre revient tout d’abord sur les obligations relatives à l’audit énergétique et au DPE. Il compare notamment les propositions de travaux attendues pour chaque étude et fait un point sur les notions de vocabulaire qui leur sont propres.

En effet, l’objectif du DPE est de donner une indication sur la performance énergétique du logement et des recommandations sur les travaux à réaliser pour l’améliorer.

Ces recommandations s’inscrivent dans deux packs de travaux : 

  • Le premier doit permettre de sortir de l’état de passoire énergétique ou d’améliorer la performance si le logement est déjà E ou mieux.
  • Le second doit permettre d’atteindre la classe énergétique A ou B.

Ces packs de travaux doivent également respecter un certain nombre de principes de bon sens. Les travaux préconisés doivent, par exemple, prendre en compte le confort d’été, ne pas provoquer de désordres structurels ou aborder tous les lots s’ils n’ont pas été traités de manière satisfaisante par ailleurs.

 

Les actions à mener

Le deuxième chapitre présente la différence entre la rénovation globale et la rénovation par étapes et met en garde contre la difficulté à mettre en œuvre cette dernière correctement, et le troisième chapitre détaille la notion de "rénovation énergétique performante", notion fondamentale définie dans l’article L 111-1 du code de la construction et de l’habitation (17° bis) et comment l’atteindre en pratique.

 

Pour atteindre une "rénovation énergétique performante", il est nécessaire de : 

 

1/ Concevoir un bouquet de travaux performant

Ce bouquet est le résultat de l’étude des six postes de travaux de rénovation énergétique (murs, plancher bas, toiture, menuiserie extérieur, ventilation, production de chauffage et d’eau chaude sanitaire), ainsi que des interfaces associées. 

Pour mener à bien cette étude, un diagnostic complet de l’état initial du logement est indispensable, car il oriente la conception du bouquet de travaux dans la bonne direction.

2/ Proposer un ordre des travaux cohérent

Lors d’une rénovation par étapes, les travaux devraient d’abord concerner l’amélioration de la performance thermique de l’enveloppe, puis l’amélioration du système de chauffage, afin de ne pas le surdimensionner par rapport aux besoins de chauffage finaux, forcément moindres que les initiaux.

3/ Anticiper les interfaces et les interactions

Une interface est une jonction physique entre deux postes : un mur présente une interface avec le plancher, sur tout le pourtour du mur.

Une interaction est une relation entre deux postes : il y a une interaction entre les menuiseries et la ventilation, car changer les menuiseries va améliorer leur étanchéité à l’air et donc diminuer le débit de ventilation. Il faudra alors installer une ventilation pour rétablir un débit suffisant. 

La complexité du traitement des interfaces en rénovation est très variable, mais influe fortement sur la performance thermique des travaux. Des ressources existent pour en savoir plus.

 

Le guide est sur CeremaDoc :