20 avril 2020
conteneurs sur un terminal portuaire
Événement annuel qui réunit les acteurs du monde portuaire, les Assises du Port du Futur se tiendront les 5 et 6 novembre 2020 à Paris. Tournées vers les transitions, elles seront organisées en partenariat avec le ministère en charge de l'environnement, et seront l'occasion de présenter la nouvelle stratégie nationale portuaire. D'ici là, l'édition 2020 du concours innovation est lancée.

logo porte du futurLes Assises du port du Futur s'inscrivent dans une démarche de collaboration entre les acteurs portuaires, qu'ils soient publics ou privés, pour dessiner l'avenir des ports français et promouvoir l'innovation.

 

Une édition axée sur les transitions des ports français

Les séances plénières et ateliers des assises couvrent de nombreux champs et font intervenir différentes disciplines : compétitivité portuaire, logistique durable, relations port / ville / territoire, préservation de l’environnement, amélioration de la performance énergétique des ports, promotion de l’éco-conception des infrastructures et des services...

L'édition 2020, qui aura lieu les 5 et 6 novembre 2020 sera plus particulièrement tournée vers les questions de transitions: 

  • Transition économique et gouvernance, notamment le nouveau modèle économique des ports et le "port entrepreneur", les facteurs d'attractivité, les relations avec les partenaires et l'hinterland.
  • Transition écologique des ports, avec des séquences sur la protection de l'environnement, l'adaptation aux impacts du changement climatique, la gestion des sédiments de dragage (entre autres)...
  • Transition numérique: interopérabilité des systèmes, performance, cybersécurité...

La démarche est portée par le Cerema et animée par un réseau de partenaires :

  • la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGTIM) du Ministère de la Transition écologiques et solidaire (MTES) ;
  • l’Union des Ports de France ;
  • les Pôles Mer ;
  • les Pôles de compétitivité Novalog et I-trans ;
  • le Cluster maritime français ;
  • le club territoires maritimes et portuaires de la fédération nationale des Agences d’Urbanisme.

 

Un appel aux solutions innovantes et opérationnelles...

L'objectif de ce concours est de mettre en avant des solutions innovantes portées par un acteur portuaire français utilisateur (logistique gestionnaire de port, bureau d'étude...) et une entreprise, une start-up ou un laboratoire de recherche. La solution peut porter sur l'ensemble des activités portuaires: commerce, tourisme, nautisme, logistique...

Les projets lauréats seront présentés au cours des Assises lors de la séquence "innovation". Les solutions seront évaluées en fonction de leur caractère innovant en lien avec la performance, la compétitivité ou la sécurité des ports et de leurs partenaires, de leur rapport avec les enjeux actuels et à venir des ports, de leur caractère opérationnel, ainsi que de la motivation des équipes.

Les dossiers peuvent être envoyés jusqu'au 5 juin 2020.

 

Formulaire de candidature

 

Les lauréats de l'édition 2019:

I-Sea, service de caractérisation environnementale de l'eau de mer par satellite 

graphique I-SeaL'objectif d'I-Sea est de permettre aux opérateurs portuaires, du domaine des Energies marines Renouvelables et de la communauté maritimes de bénéficier des technologies les plus avancées en appui à la prise de décision pour réduire les effets et impacts des travaux en mer sur la qualité de l'eau.

Ce service est utile aussi bien pour la réalisation des études d'impact que pour la phase des travaux. Il a été mis en oeuvre par le Port Atlantique de La Rochelle qui, dans le cadre de son projet d’aménagements structurants "Port Horizon 2025" a aussi mené une étude d’impact au titre de la loi sur l’eau et a mis en oeuvre des actions pour limiter les impacts de son développement.

Ainsi, il a engagé des études visant à évaluer les incidences des travaux de dragage (550 000 m3) et déroctage (700 000 m3) sur le milieu marin. Celles-ci ont montré que la maîtrise de la turbidité générée par le chantier constituait un enjeu fort pour l’environnement marin et l’économie locale compte tenu de la présence notamment des parcs conchylicoles à proximité.

 

Amarcrete, recycler les fibres d'amarres dans le béton

amarre de navireDéveloppé par le Centre d'Etudes et de Recherches de l'Industrie du Béton (CERIB), ce projet vise à valoriser les amarres de navires qui ne sont plus utilisées, en utilisant des fibres issues d'amarres recyclées dans du béton. Aujourd'hui, ces produits ne sont pas recyclés, mais sont pourtant disponibles en quantité importante.

Une étude, labellisée par le Pôle Mer Bretagne Atlantique et co-financée par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), a permis de déterminer la faisabilité d'incorporer des fibres issues d'amarres recyclées dans le béton en levant des verrous bien identifiés : identifications des gisements, industrialisation de la découpe des amarres, formulation des bétons fibrés, etc.

L'objectif de l'étude était ainsi de déterminer les types de béton et les applications potentielles où ces fibres apportent un gain mécanique significatif afin de se substituer aux fibres polymères traditionnelles.

Ce projet a été développée avec le Grand Port Maritime (GPM) de Nantes Saint-Nazaire.

 

GreenHarbour, une barge énergie zéro émission et multi-services portuaires

infographie port de seteCe projet partenarial mené au port de Sète visait à développer une barge zéro émission et multi services pour fournir de l'énergie électrique aux navires en escale grâce à une pile à hydrogène "vert", ainsi qu'à éliminer les déchets de bord sans émission polluante.

Pour pallier à l’insuffisance structurelle de connectivité électrique fixe, les solutions de générateurs mobiles présentent une alternative flexible pour amener l'électricité directement aux navires le temps de leur escale. La solution de générateur d’électricité retenue utilise des piles à hydrogène "vert" issu de sources électriques renouvelables par électrolyse de l'eau.

Le système GreenHarbour est modulaire et évolutif, et peut être embarqué sur des barges autopropulsées. Il peut être adapté aux différents besoins des ports, avec des gammes de puissance variées, en fonction de la typologie des différents navires et de leurs besoins à l'escale. 

Le ravitaillement est facilité par un stockage hydrogène à haute pression pré-installé dans des conteneurs standards qui rechargeables là où se trouvent les stations hydrogène haute pression ou les centres de conditionnement dédiés. Les conteneurs de stockage sont ensuite livrés à bon port pour être chargés sur la barge contenant la pile à hydrogène (swapping des conteneurs vides et pleins).