Lors du congrès mondial des ITS qui s’est tenu à Bordeaux en 2015, Erwan Broquaire, chef de projets réseaux, vidéo et sécurité informatique, a fait une présentation sur une problématique prégnante dans le domaine des véhicules connectés : en effet, on constate que ces véhicules manquent de sécurité[1]. Cette présentation a suscité un grand intérêt, notamment de la part des industriels présents.
Répondre à un besoin des industriels
Suite à ces échanges, le Cerema a monté un projet de recherche portant sur la sécurité des réseaux qui structurent la manière dont les équipements des véhicules connectés communiquent entre eux. Des tests en laboratoire ont déjà été effectués, grâce à du matériel prêté par des industriels.
Cette étude répond à deux objectifs :
- Décrire les besoins et les méthodes utilisées par les industriels, partager les bonnes pratiques et en dégager des principes de sécurité.
- Évaluer un pare-feu industriel et en définir les besoins d’évolution.
Participation à un groupe d’experts européen
Ce projet a permis au Cerema de participer à un groupe d’experts de l’ENISA [2], agence européenne qui travaille sur la sécurité des systèmes d’information. Ce groupe d’experts, le CaRSEC (Cars and Roads SECurity), réunit des experts de toute l’Europe qui ont travaillé sur le projet du Cerema. Cette participation a apporté une meilleure visibilité du Cerema sur le plan européen, et lui a aussi donné la primeur sur les orientations stratégiques de l’Europe en matière de sécurité des véhicules connectés.
Réponse à un appel d’offre européen
Fin 2016, le Cerema s’est positionné sur un appel à projets d’innovation européen dans le cadre des financements H2020. Pour cela, le Cerema a rassemblé des acteurs français, hollandais, allemand et finnois autour de cette problématique.
L’objectif est d’obtenir les 8 millions d’euros de subvention nécessaires au développement d’un projet complet à même de faire des démonstrations grandeur nature sur des véhicules autonomes et faire avancer la normalisation. En cas de succès, les travaux pourront démarrer en 2018.
[1] les besoins en termes de sécurité sont : le respect de la vie privée, la confiance dans les données échangées, la non-répudiation des données émises, la fiabilité des systèmes embarqués dans les véhicules et des systèmes en amont installés sur les routes connectées, ainsi que la garantie contre une éventuelle prise de contrôle à distance.
[2] European Union Agency for Network and Information Security