6 avril 2018
covoiturage
© Arnaud Bouissou - Terra
La structuration des espaces de vie a fortement évolué au cours des dernières décennies et les fonds publics sont de plus difficiles à mobiliser, ce qui peut générer des difficultés à desservir les territoires de manière sobre et solidaire. Le covoiturage constitue à cet égard une alternative de mobilité intéressante.

La structuration des espaces de vie a fortement évolué au cours des dernières décennies : périurbanisation, élargissement géographique des périmètres de compétence des collectivités dans les zones moins denses, séparations fonctionnelles, engorgement des transports collectifs dans les zones centrales denses. Ces modifications d’ampleur, associée à la raréfaction des fonds publics, impliquent des difficultés croissantes à desservir les territoires de manière sobre, solidaire et vectrice de développement économique.

Les offres de transports (réseau routier, transports publics) telles que conçues depuis trente ans ne permettent plus de répondre aux besoins de la population dans des enveloppes budgétaires et une consommation de l’espace public maîtrisés. Il s’agit donc de développer de nouvelles offres complémentaires aux premières.

Les Assises Nationales de la Mobilité ont récemment rappelé la nécessité d'encourager l'usage de modes de déplacement collectifs ou partagés. Ces offres, alternatives à la propriété exclusive, peuvent procurer des réponses attractives pour les usagers et les collectivités : souplesse dans la réponse de transport apportée et possibilité de diffusion des solutions de mobilité soutenables et pour tous. Ce type de mobilité a toujours existé, notamment sur certains types de territoires ou au sein de cercles relationnels. Mais l’apparition des outils numériques peut permettre une diffusion encore plus large de ces usages.

Pour répondre à une attente forte de l’ensemble des acteurs de la mobilité, le Cerema dispose d’un programme de travail ambitieux pour définir les outils et méthodes nécessaires au développement du covoiturage comme un service de mobilité alternatif à "l’autosolisme". Les travaux menés couvrent plusieurs champs :

  • les conditions d'aménagement et l'exploitation de voies réservées au covoiturage et aux transports collectifs sur les axes structurants les déplacements à l’échelle d’une agglomération,

  • l’évaluation des technologies de contrôle du nombre d’occupant dans les véhicules, dans la perspective d’homologuer des dispositifs de contrôle-sanction,

  • l’aménagement de parcs-relais adaptés à de nouvelles pratiques,

  • la connaissance des freins à l’essor du covoiturage et des leviers qui permettraient de les atténuer,

  • l’évaluation de l’ensemble des services de covoiturage afin de déterminer comment les intégrer au mieux dans des systèmes de déplacements existant.