9 février 2018
Entrée salon AP Connect - Espace Champérêt - Paris
Le Cerema est intervenu lors de la première édition du salon AP Connect, dédié aux solutions numériques pour les administrations publiques, qui s’est déroulé les 7 et 8 février 2018 à Paris.

Villes de France a invité le Cerema à intervenir lors d'une conférence intitulée « Ville intelligente à la portée de tous les territoires ? » aux côtés de la Ville de Béthune, de Cap Collectif et du Syntec Numérique. Cette conférence était organisée par Villes de France, l’APVF, la Mission Ecoter et le Syntec Numérique. Le Cerema y a fait état des premiers retours d’expérience de la smart city en France et mis en évidence les atouts des villes petites et moyennes pour s’emparer elles aussi du concept.

 

Ville intelligente à la portée de tous les territoires! @_APConnect #APC18 avec le témoignage de @BethuneOfficiel et la collaboration @villes2fr avec @CeremaTIC pic.twitter.com/4cbKSC5INR

— Villes de France (@villes2fr) 7 février 2018

 

La ville intelligente, un concept qui n’est pas réservé aux métropoles

Jusqu’à présent, la ville intelligente a surtout été considérée comme un enjeu pour les grandes métropoles. Celles-ci ont aujourd’hui dépassé le stade des expérimentations purement technologiques et gagnent en maturité : le numérique est maintenant perçu comme devant être au service des habitants, de leur qualité de vie et des politiques publiques locales.

Et dans ces domaines, les petites échelles n’ont rien à envier aux grandes pour ce qui est d’établir une relation de confiance et de proximité avec les habitants, d’identifier leurs besoins, d’expérimenter ou encore de prendre des décisions de manière agile.

L’optimisation de la gestion des réseaux grâce aux capteurs : une piste intéressante

Conférence Villes intelligents à la portée de tous les territoires

Le Cerema a commandé une étude à l’Ecole des Ponts ParisTech sur l’Internet des objets dans la ville. Elle montre que de petits territoires ont obtenu des résultats très convaincants grâce à la pose de capteurs communicants sur leurs réseaux d’eau, de chauffage et d’électricité.

Par exemple, la commune de Saint-Sulpice-la-Forêt (1400 habitant), située près de Rennes, a misé sur l’évolution des comportements grâce à l’information délivrée par des capteurs en temps réel pour réduire la facture énergétique de ses bâtiments publics. Une gestion plus vertueuse s’est mise en place, réduisant les consommations sans nécessiter d’investissements lourds dans la rénovation énergétique des bâtiments.

Services numériques : un gain socio-économique qui dépend du nombre d’utilisateurs

Mais la ville intelligente, ce n’est pas que de la technologie. C’est aussi prendre en compte les besoins des habitants pour développer des services utiles. A ce titre, 64 % des français aimeraient que leur commune mette en place un budget participatif (« L’Observatoire des usages émergents de la ville », Obsoco et Chronos, 2017).

Pour ce qui est du développement de services numériques ou la mise en place d’outils issus des civic tech, le retour sur investissement n’est pas direct. Il s’agit d’un gain socio-économique plus complexe, qui est en grande partie fonction du nombre d’utilisateurs effectifs des services.

Il y a donc un enjeu fort autour de l’appropriation réelle de ces services par les habitants. Il faut également veiller à ce qu’ils soient conçus et testés en impliquant ces derniers, par exemple en ayant recours à des méthodes de design de service.

 

Contact : Florent Boithias, Directeur de projets Villes et territoires intelligents