Photographie Bruno Faure

 

 

Bruno Faure, vous êtes président du Conseil stratégique. Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter à la tête de cette instance ?

Je suis Président du Conseil stratégique mais je suis également Président du Conseil départemental du Cantal. C’est d’ailleurs à ce titre que je suis adhérent du Cerema. Les Départements connaissent bien les missions du Cerema. C’est un partenaire historique pour nous. Nous travaillons particulièrement avec l’établissement sur les problématiques d’infrastructures qui sont au cœur de nos compétences les plus anciennes. Je rappelle d’ailleurs que 80 % des Départements adhèrent au Cerema.
Je connais bien leurs besoins d’expertises et il était important qu’ils puissent s’exprimer et peser au sein des instances.
J’étais déjà Président du Conseil stratégique avant le changement de gouvernance et j’avais à cœur de poursuivre le travail engagé, d’insuffler une nouvelle dynamique à cette instance dont le rôle se trouve renforcé.

 

Comment voyez-vous le rôle du stratégique ?

Le conseil stratégique prépare les travaux du conseil d’administration. Ainsi, il est amené, en lien avec les acteurs des territoires à préconiser de nouveaux champs d’action ou le renforcement d’actions existantes, je pense par exemple à la sécurité des ponts, aux mobilités décarbonées, ou à l’évolution des risques climatiques.
Il peut également faire valoir, tout enjeu territorial dont le Cerema doit s’emparer en matière d'adaptation au changement climatique, de transition écologique ou de revitalisation.
Le Conseil stratégique préconise pour chaque champ d’action les modalités d’intervention les plus adaptées : innovation technologique ou méthodologique, besoins d’ingénieries et offres de services nouvelles émanant des territoires, modalités de déploiement d’expérimentation territoriale, diffusion de connaissances nouvelles ou méconnues, fascicules, fiches ou cahiers techniques, cycle de conférences, etc…
Enfin, le Conseil stratégique, comme son nom l’indique, porte la stratégie de l’établissement. Il est ainsi amené à construire la stratégie de l’établissement et à évaluer sa mise en place. Il dispose annuellement des éléments d’évaluation du contrat d’objectifs et de performance signé avec l’État. Il sera rapidement mis à contribution pour préparer le prochain projet stratégique et le prochain COP, prévu en 2025.
J’ajoute que nous avons souhaité confier au Conseil stratégique le soin de participer aux choix éditoriaux des publications destinées aux collectivités territoriales. 

 

Comment va travailler le Conseil stratégique ?

Nous nous appuierons sur le Comité scientifique et technique, qui veille à la qualité scientifique et technique des prestations du Cerema. Il est en effet essentiel que les différentes instances qui composent sa gouvernance dialoguent étroitement entre elles. Nous nous attacherons, Marie-Claude Jarrot, présidente du Conseil d’administration, Serge Bossini, président du Conseil scientifique et technique, et moi-même, à créer une véritable dynamique d’échanges.
Nous allons également, pour nourrir la réflexion, auditionner des personnalités extérieures : experts, élus, parlementaires, représentants des services de l’État, chercheurs, philosophes… mais également proposer un cycle de conférences.
Face à des changements profonds qui nous engagent à agir à court, moyen et long termes, le Conseil stratégique saura pleinement jouer son rôle pour conduire un exercice prospectif donnant une plus grande part à l’expression des attentes des collectivités