L’appel à projets d'innovation routière est l’un des outils mis en place par la Direction des Mobilités Routières (DMR) du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD) pour encourager l’innovation dans les domaines techniques des routes et des rues :

  • Favorise l’émergence de solutions techniques répondant de la manière la plus efficace et efficiente aux besoins des différentes maîtrises d’ouvrage du domaine routier ;
  • Renforce la compétitivité des entreprises françaises du secteur des travaux publics par une offre à l’avant-garde des connaissances et de la technologie.

Il vise à permettre la réalisation d’expérimentations vraie grandeur ou de chantiers de démonstration pour tester des propositions d’innovations sous trafic réel et dans des conditions réelles d’environnement. 

Le suivi assuré par le réseau scientifique et technique du MATD, notamment le Cerema, permet d’évaluer de manière objective des apports de l’innovation sur un laps de temps relativement court.

 

Le Comité d’innovation routes et rues (CIRR)

Le CIRR est l’instance de décision de l’appel à projets français « Routes et Rues ».

✅Sa composition incarne la dimension collaborative de l’appel à projets : présidé par un ingénieur général du corps des Ponts représentant le Ministère, le CIRR rassemble toutes les parties prenantes, dont des représentants de collectivités territoriales et d’associations professionnelles et des personnalités.

✅Son périmètre : des chaussées jusqu’aux équipements dynamiques, aux procédés et à l’organisation de chantier.

✅Pour qui ? Les entreprises

👉 L’action du CIRR

Le CIRR permet la réalisation de chantiers de démonstration pour tester les innovations en vraie grandeur et dans des conditions réelles d’environnement, avec un suivi réalisé par le réseau scientifique et technique du MATD (Cerema, Cetu et Université Gustave Eiffel) selon un protocole technique et scientifique maîtrisé afin de juger de manière objective les apports de l’innovation dans un laps de temps relativement court.

  • En aval des actions de recherche et développement et après que le procédé ou produit innovant a fait l’objet de premiers tests destinés à établir sa faisabilité ;
  • Et à l’amont de la délivrance des avis techniques qui requièrent de plus nombreuses références en conditions réelles d’application. 

Depuis 2007, le CIRR lance des appels à projet annuels, avec à chaque fois de 10 à 15 propositions d’innovation par les entreprises. Une quarantaine de chantiers ont déjà été réalisés, avec un suivi et une évaluation individuels par le Réseau scientifique et technique du Ministère. 

👉 L’organisation du CIRR

  • Le Cerema au coeur de l’organisation

Le CIRR est constitué de représentants de toutes les maîtrises d’ouvrage routières, assisté par des experts du réseau scientifique et technique du Ministère

Le secrétariat technique du CIRR et la gestion opérationnelle du programme sont assurés par le Cerema ; le pilotage par la Direction des Mobilités Routières (DMR) 

  • L’implication des collectivités dans l’élaboration des thèmes d’innovation annuels

Pour élaborer les appels à projets annuels, les suggestions des collectivités, des entreprises et bureaux d’études via l’IDRRIM, celles des Directions interdépartementales des routes (DIR) et des Conférences techniques territoriales (CTT) animées par le Cerema sont recueillies afin que les thèmes retenus soient au plus proche des besoins des collectivités locales (plus particulièrement des conseils départementaux et des communautés urbaines).

Les consultations conduisent à la formalisation de thèmes d’innovation qui font l’objet d’un appel à projets publié au BOAMP, au JOUE.

👉 De l’expression des besoins à l’expérimentation

Une fois l’appel à projet publié, les candidats disposent d’un délai de 60 jours pour présenter leurs projets d’innovation en précisant :

  • Les apports attendus de l’innovation par rapport aux techniques existantes ;
  • Son intérêt économique ;
  • Les acquis de nature à crédibiliser l’innovation (recherches préalables effectuées, résultats d’essais de laboratoire …)

Chaque proposition est analysée par un évaluateur du Cerema ou de ses partenaires du CETU ou de l'Université Gustave Eiffel, dont l’avis est relayé auprès du CIRR qui sélectionne alors les projets et formule un avis au directeur des mobilités routières, qui prend la décision.

Sa proposition retenue, l’entreprise lauréate réalise un chantier de démonstration sur une portion de voie offerte par un maître d’ouvrage volontaire. 

A l’issue de l’expérimentation, un expert du Cerema, du CETU ou de l'Université Gustave Eiffel, en constate les résultats. 

En cas de succès, l’entrepreneur fait valoir auprès de ses clients un certificat de bonne fin signé par le Directeur du Cerema Infrastructures de Transport et Matériaux qui reprend les principales caractéristiques techniques du produit. C’est là un avantage commercial d’autant plus apprécié qu’établi au nom d’un organisme public, il apporte une garantie d’objectivité et de neutralité rigoureuse.

ZOOM SUR

Certificats de bonne fin 

Un certificat de bonne fin atteste de l’achèvement de l’expérimentation de l’innovation lauréate. Ce certificat détaille les principales caractéristiques techniques de l’innovation et synthétise les résultats obtenus lors de l’expérimentation. Lorsque la performance de l’innovation en conditions réelles est démontrée, l’entreprise lauréate bénéficie de la publication de ce certificat sur les sites du Cerema et de l’IDRRIM. Ce certificat constitue un atout commercial apprécié des entreprises car il offre une garantie d’objectivité et de neutralité rigoureuse, renforçant ainsi la crédibilité de l’innovation auprès de ses clients.

Consulter les certificats de bonne fin

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