Cet article fait partie du dossier : Nature en Ville : développer les solutions fondées sur la nature dans le milieu urbain
Voir les 45 actualités liées à ce dossierLe phénomène d’îlot de chaleur urbain se manifeste par des températures plus élevées en ville par rapport aux campagnes environnantes, de façon particulièrement marquée les nuits d’été. Ses conséquences sur la santé interpellent les acteurs publics qui souhaitent en diminuer l’effet.
A cette fin, une connaissance du phénomène s’avère nécessaire à l’échelle des agglomérations et des quartiers. Depuis plusieurs années, le Cerema travaille à l’élaboration de méthodes permettant d’identifier les secteurs les plus propices à la surchauffe.
Dans le cadre du présent projet, une méthode simplifiée a été testée.
Une méthode simplifiée pour identifier les Zones Climatiques Locales
Le Cerema et la Région Sud qui met en oeuvre son plan climat "une cop d’avance" ont signé une convention de partenariat ciblant un programme d’études sur l’adaptation au changement climatique dans la région. Dans les territoires littoraux densément peuplés de la Métropole Nice Côte d’Azur, un projet démonstrateur a été développé pour appréhender le phénomène d’îlot de chaleur urbain, susceptible d’affecter les populations.
Dans ses travaux de recherche, le Cerema développe une méthode de classification géo-climatique fondée sur le concept international des "Local Climate Zones" (LCZ) ou zones climatiques locales.
Dans le cadre de ce projet démonstrateur, une méthode LCZ du Cerema simplifiée et en partie automatisée élaborée dans le cadre du projet SCO Sat LCZ, a été testée sur les communes de Nice, Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer.
La carte produite localise les différentes classes LCZ calculées sur le territoire d’étude. Elle constitue un pré-diagnostic climatique fondé sur l’urbain permettant à la collectivité d'identifier les secteurs à enjeux sur lesquels affiner les analyses et prioriser les actions.
Le Cerema a réalisé un travail en quatre étapes:
- Réalisation d'un carte d'occupation du sol (OCS) simplifiée sur la base de données standardisées,
- Découpage du territoire en mailles qui constituent des unités d'analyse,
- Calcul d'indicateurs morphologiques et d'occupation du sol sur chaque maille à partir de l'OCS,
- Classification de chaque maille du territoire en LCZ par combinaison des indicateurs calculés précédemment.
Les livrables de l’étude sont disponibles ci-dessous: ils comportent une note de synthèse, un atlas cartographique et une série de fiches présentant les différentes classes de "zones climatiques locales".
Une comparaison des résultats obtenus par cette méthode simplifiée et de ceux obtenus par images photosatellites sera ensuite réalisée.
LE CONCEPT DES ZONES CLIMATIQUES LOCALES
Il se fonde sur une classification géo-climatique des territoires urbanisés. Il consiste à découper un territoire en zones uniformes du point de vue de l’occupation du sol (artificialisée ou naturelle), de la structure urbaine, des matériaux, et des activités humaines en supposant que ces zones ont un comportement climatique homogène.
Ces zones peuvent s’étendre de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de large. 17 classes de LCZ permettant de caractériser les territoires ont été définies par des travaux de recherche : 10 classes LCZ "bâties" et 7 classes LCZ "naturelles".
Dans ses activités de recherche, le Cerema travaille à l’élaboration de méthodes combinant classification géoclimatique et mesures de température de l’air pour identifier les secteurs propices à la surchauffe. Il a décliné le concept des LCZ pour produire des méthodes s’appuyant sur l’interprétation des images satellitaires à très haute résolution spatiale et sur les bases de données disponibles à l’échelle nationale (et parfois locale).
Documents de synthèse
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