3 novembre 2025
Grand Soissons
Wikimedia commons
L'agglomération du Grand Soissons, qui révise ses documents d'urbanisme et de planification, a souhaité se doter d'outils d'observation foncière et évaluer le potentiel foncier sur son territoire. Elle a fait appel au Cerema qui a construit un accompagnement de la collectivité pour que ses équipes puissent s'approprier les outils et la méthode.

Le projet s’inscrit dans un contexte marqué par l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), la finalisation du Programme Local de l’Habitat 2023-2028, et le lancement d’une démarche de réalisation d’un nouveau Schéma de cohérence territoriale (SCOT) à l’échelle du Pôle d’équilibre territorial et rural du Soissonnais et du Valois.

Grand Soissons Agglomération s’est engagée avec le Cerema et la DDT de l’Aisne dans une démarche innovante visant à la fois à outiller la collectivité en matière d’observation foncière et à réaliser une évaluation du potentiel territorial. Cette collaboration menée en 2024 et 2025, témoigne de la dynamique portée par l’agglomération et de l’engagement de la DDT de l’Aisne au service des stratégies de sobriété foncière dans le département.

 

Une approche collaborative centrée sur l’autonomie territoriale

La démarche d’accompagnement s’est structurée autour d’un double objectif d’autonomie et de réplicabilité. Le Cerema a organisé une première journée de formation sur site permettant aux équipes de Grand Soissons Agglomération de s’approprier l’outil UrbanSimul, de comprendre les données déjà disponibles et d’identifier les besoins d’enrichissement spécifiques au territoire. Cette formation approfondie a porté sur la manipulation pratique de l’outil, l’analyse des données foncières multi-sources et l’utilisation des fonctionnalités cartographiques pour l’aide à la décision territoriale.

Le partenariat a donné lieu à la création d’un cercle personnalisé sur UrbanSimul, offrant une interface privée et collaborative réservée aux membres du projet. Cette approche permet non seulement l’adaptation aux spécificités territoriales mais aussi la création de cartes dédiées selon les besoins des acteurs, même après la fin de la mission Cerema. Une seconde journée de formation à été organisée pour assurer la bonne prise en main des fonctionnalités collaboratives la collectivité, de la DDT et de leurs partenaires (SCOT, EPF…)

 

L’adaptation de l’outil s’est accompagnée d’un enrichissement substantiel des données territoriales : opérations déterminées dans le PLH, consommation carroyée des ENAF, données OCS2D (couverture, usages et typologie), flux d’artificialisation/renaturation, ainsi que l’intégration de couches spécifiques comme les zones industrielles et les friches identifiées localement. C’est donc un véritable outil commun et partagé d’observation foncière qui est ainsi proposé à l’issue de la mission.

Une démarche reproductible aux bénéfices multiples

La démarche a produit des résultats concrets pour l’agglomération :
  • Une vision systématique des gisements fonciers permettant une approche territoriale globale
  • Une approche par scoring et modalités qualitatives permettant une hiérarchisation des priorités d’intervention
  • Une démarche collaborative garantissant un suivi au plus près des projets et une appropriation locale des enjeux
  • Une grille de lecture commune permettant une revue systématique des points clés pour la prise de décision