La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a organisé son congrès à Montpellier du 1er au 4 juillet 2021. Cette 21 édition, dont la thématique était "Le vélo : nouvelle ère ?", a regroupé l’ensemble des acteurs du vélo pour partager leur expérience.
Le congrès a été lancé le 1 juillet autour de la thématique du Vélotaff et du programme Objectif Employeur Pro-Vélo, porté par la FUB dans le but de travailler sur les niveaux de services proposés par les employeurs en matière de déplacement en vélo.
Après une table ronde d’ouverture en présence de Michael Delafosse, Maire de la ville de Montpellier, de Charlotte Guth, cheffe de la mission vélo à la Direction de la Voirie et des Déplacements de la Ville de Paris, de Olivier Schneider, président de la FUB et de Camille Thomé, directrice de Vélo et Territoire, plusieurs ateliers étaient proposés aux congressistes. Deux ateliers organisés le vendredi ont été animés par Jérôme Cassagnes, Référent vélo et Responsable d’études mobilités actives à l’Agence de Montpellier au Cerema Méditerranée.
Atelier : Les clés pour rendre une voirie cyclable
Le premier atelier portait sur les aménagements cyclables inclusifs et rapides. Ce temps d’échange a permis de présenter le guide "Rendre sa voirie cyclable – les clés de la réussite", publié par le Cerema le 19 mai dernier et qui recense 8 grands leviers d’actions en matière d’aménagements cyclables.
Intervenait également dans cet atelier Régis Auriol, Directeur de l’aménagement et de la mobilité à la Ville d’Avignon, qui a présenté plusieurs aménagements cyclables réalisés par la ville tels que la suppression des parkings autour des remparts pour laisser place à des espaces de circulations pour les modes actifs ou encore la voie verte de 5 kilomètres, qui relie les remparts à la confluence de la Durance et du Rhône.
Il a également évoqué les aménagements temporaires mis en place pendant les derniers confinements autant sur les grands axes de circulation que dans les quartiers où des zones 30 ont été instaurées.
Isabelle Clément, Directrice de Wheels for wellbeing (Londres), une organisation portant la voix des cyclistes en situation de handicap, a exposé les principaux freins à la pratique pour les personnes en situation de handicap, tels que les coûts des équipements ou l’accessibilité des infrastructures (chicanes d’accès). L’association a d’ailleurs publié un guide sur la pratique cyclable inclusive, disponible sur son site.
Lors des temps d’échange, les participants de cet atelier, chargés de missions de collectivités ou des bureaux d’études, membres d’associations ou bien encore des usagers, ont notamment cherché à comprendre si il y avait une différence entre les aménagements dans les zones rurales et les zones urbaines : Jérôme Cassagnes a précisé que les recommandations du Cerema s’appliquent à chaque typologie des territoires – urbaine comme rurale – mais qu’elles peuvent être adaptées selon la morphologie du territoire, les axes structurants etc.
Le plan de circulation : un outil pour développer les mobilités actives
Le second atelier où est intervenu le Cerema avait pour thème "Plan de circulation : outil de développement des mobilités actives" avec une réflexion sur la planification de ces documents et des effets de celui-ci sur l’atmosphère des villes: l’organisation des flux de véhicules motorisés hors des centres permet d’apaiser et de sécuriser les cheminements dans les centres-villes par exemple.
Jérôme Cassagnes a fait un zoom sur le point 4 du guide Rendre sa voirie cyclable, à savoir le chapitre "Concevoir un plan de circulation favorable au vélo" et, est notamment revenu sur l’importance de hiérarchiser le réseau d’une ville entre les axes de transit et les axes destinés à la vie locale. Il a également fait un rappel sur les zones de circulation apaisée qui sont des outils efficaces dans ce type de plan.
Dans cet atelier, animé par Sébastien Marrec et Florian Le Villain intervenait également Charlotte Trosseille, administratrice de l’association Vélocité de Montpellier qui a présenté certains points noirs de la métropole. Parmi ces points, on peut citer l’exemple de la rue Saint-Louis à Montpellier, qui est l’une des rues les plus polluées de la commune et où la cohabitation voiture/piétons/modes actifs est encore très floue ; toutefois, dans le cadre de travaux de voirie, la municipalité a décidé de ne pas rouvrir la rue aux véhicules motorisés à partir de l’automne 2021.
Elle a également mentionné la congestion de la commune de Vendargues par des flux de transit ; l’association a présenté une proposition de hiérarchisation du réseau de la commune et un plan de circulation pour répondre à cette problématique.
Aurélien Boulé, conseiller municipal et métropolitain de Nantes et délégué au développement de la pratique cyclable et du suivi des associations cyclistes a présenté dans cet atelier la zone à trafic limité Nantaise.
L’ensemble de ce congrès a donc permis de regrouper un ensemble d’acteurs autour de ces ateliers et conférences, mais également autour de stands où entreprises, collectivités, et même écrivains ce sont retrouvés. La journée du 2 juillet s’est terminée par plusieurs balades urbaines afin de présenter les différents aménagements cyclables de Montpellier Méditerranée Métropole.