Le Cerema a réalisé les études préalables et produit le microzonage des effets de site pour le compte de la DDTM 06.
Dans le cadre des Plans de Prévention des Risques (PPRS), il est possible localement de préciser l’aléa sismique en définissant un microzonage.
Le Cerema développe ainsi des outils permettant la mise au point de ces microzonages et les mettent en œuvre au profit des collectivités locales.
Microzonage de la ville de Nice
L'équipe Risque Sismique à établi le microzonage de la ville de Nice dans le cadre des études préalables au PPRS de la ville, piloté par la préfecture des Alpes Maritimes.
Ce plan de Prévention permet de préciser l'aléa sismique et établit des règles propres pour les constructions neuves qui viennent remplacer les règles nationales. Il définit ainsi 5 zones pour lesquelles un spectre de réponse élastique spécifique a été déterminé. Ce spectre de réponse élastique est l'outil qui permet aux ingénieurs structures de dimensionner des bâtiments neufs résistants à l'aléa sismique pouvant menacer la ville.
Le PPRS est également l'occasion de mener des opérations de communication à l'adresse des professionnels de la construction, des services de la ville de Nice et des niçois afin que le risque sismique ne tombe pas totalement dans l'oubli. Le dernier séisme ayant fait des dommages dans la région remonte en effet à 1887.
Après une longue phase d'étude suivi d’un temps de concertation des services techniques de la ville et du public, le PPRS a été approuvé le 28 janvier 2019 par le préfet des Alpes Maritimes et est entré en vigueur dès lors.
A l'échelle mondiale, les séismes restent le risque naturel le plus destructeur et ce, malgré l'augmentation des catastrophes dues au changement climatique.
Les séismes récents et notamment ceux qui ont touché des zones frontalières proches (le séisme de l'Aquila en 2009 et le séisme d'Amatrice en 2016) nous rappellent l'impact d'un séisme non seulement sur les vies humaines mais aussi les activités économiques et touristiques.
A l'heure actuelle, seule l'anticipation peut permettre de limiter ces impacts.
La mitigation de ce risque porte d'une part sur les constructions neuves à travers des conceptions et un dimensionnement adaptés à l'aléa et à l'enjeu. Pour les structures existantes, la mitigation du risque se fait d'autre part à travers l'évaluation de leur vulnérabilité aux séismes et la proposition de renforcements adaptés, mais est généralement limité par le coût impliqué et la difficulté de la mise en œuvre. La première étape de la réduction du risque sismique est donc la définition de l'aléa, c'est à dire du mouvement sismique qui va solliciter les structures.
L'aléa sismique dépend des sources sismiques potentielles, de la propagation des ondes sismiques de cette source au site, et de la configuration géologique et topographique locale. Certaines configurations géologiques et topographiques peuvent en effet amplifier les ondes sismiques par rapport à un site de référence au rocher sans topographie.
Pour les ouvrages à risque normal, l’aléa sismique de référence au rocher est défini par le zonage national.
Pour tenir compte des effets de site, la réglementation parasismique française définit des mouvements sismiques forfaitaires selon un classement des sols en fonction de leurs caractéristiques géomécaniques.