14 juin 2018
Trafic urbain à Paris
© Laurent Mignaux - Terra
La mobilité en zones peu denses et l'approche sociale de la mobilité ont été abordées par le Cerema lors ces rencontres.

La mobilité inclusive au cœur du débat public

Les 5es Rencontres de la Mobilité inclusive, organisées par le laboratoire de la mobilité inclusive (LMI), se sont tenues le 29 mai dernier à Paris. Le Cerema est intervenu lors de la table ronde intitulée « Les mesures portées pendant les Assises et le projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM) ». Il a présenté les enjeux de la gouvernance des mobilités dans les territoires peu denses, non couverts aujourd'hui par les autorités organisatrices de la mobilité.

Certains territoires peu denses sont des zones blanches de mobilité. Aucune autorité n’y est en charge de la problématique des déplacements. Aujourd’hui ce sont 19 millions de personnes qui habitent sur ces territoires, ce qui représente plus d’un quart de la population française.

Les conséquences en sont multiples : on observe un déficit d’ingénierie territoriale, les solutions de mobilité sont souvent pertinentes mais non coordonnées et parfois concurrentielles entre elles. En outre les collectivités n’ont généralement pas connaissance des offres déployées sur leurs territoires et n’ont pas de vision globale des difficultés de leurs résidents. Elles ne connaissent pas non plus les opportunités offertes par les nouveaux opérateurs de mobilité.

Les travaux de l'atelier « mobilité plus solidaire » auxquels le Cerema a participé dans le cadre des Assises Nationales de la mobilité, ont ainsi montré l’importance de proposer des solutions adaptées à ces territoires, notamment en y assurant l’existence d’autorités compétentes en matière de mobilité :

  • Cette gouvernance pourrait avoir les moyens de réguler, d’organiser et de financer des offres de mobilité

  • Elle représenterait une opportunité pour construire une vision globale des besoins de mobilité et de l’offre de transports

  • A ce titre, elle pourrait également réfléchir à l’articulation entre l’aménagement du territoire et les conditions de déplacements des citoyens. Pour ce faire, elle pourrait utiliser des outils adaptés de planification, élaborés sur les principes des plans de déplacements urbains mais cohérents avec les spécificités de ces territoires.

  • Enfin ce nouveau système de gouvernance constituerait des interlocuteurs pertinents pour tous les opérateurs de mobilité qui pourront déployer des solutions adéquates de mobilité.

Le Cerema reste attentif à être présent, au côté des pouvoirs publics, collectifs et acteurs des territoires, dans la mise en œuvre de ces nouvelles orientations et solutions innovantes. Dans ce contexte de changement profond, il y a plus que jamais besoin de travaux pour éclairer les choix des décideurs publics et aider les praticiens pour l’élaboration, la mise en œuvre ou l’évaluation de leurs politiques publiques. C’est la vocation du Cerema et c’est donc tout naturellement qu'il continuera à apporter sa contribution à la concrétisation des Assises.

Son intervention a été relevée dans La Gazette des Communes :

Un monde en transitions

Le Cerema est également intervenu lors de la table ronde « Transitions et innovations dans les territoires ». Il a présenté l’initiative de la DREAL Pays-de-la-Loire : de l’approche sociale de la mobilité à l’animation d’un réseau régional des acteurs de la mobilité durable.