7 mai 2019
 essais de juin 2018 du projet DIDRO à Orléans. Drone de la société Survey Copter,
Cerema
A l’occasion de la journée des drones, ce 7 mai, focus sur des projets de recherche et expérimentations basés sur l’utilisation de drones, à des fins variées : détection de vestiges archéologiques, surveillance de la pêche illégale, logistique, observation des masses d’eau…
Recherche au Cerema

Actualité de l'Equipe projet de recherche ENDSUM : Évaluation Non Destructive des StrUctures et des Matériaux
Découvrez l'équipe, ses enjeux, ses membres, son actualité...  en consultant sa page
Depuis la fin 2017, le Cerema accentue l’emploi du drone pour compléter ses prestations dans des domaines tels que l’auscultation d’ouvrage d’art routier, d’ouvrages de défense contre les risques d’inondation et la détection de cavités souterraines.

 

Ses équipes accompagnent également les collectivités, les services déconcentrés de l’état et l’administration centrale du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire pour la conduite d’expérimentations et d’études de faisabilité de projets impliquant l’utilisation de drones dans le domaine de la surveillance de chantiers routier, pour le suivi et la gestion du littoral, ainsi que pour la surveillance des pêches.

 

Piren-Seine, un programme de recherche sur l'eau et l'environnement du bassin de la Seine

Page d'accueil du site Piren-Seine
Page d'accueil du site Piren-Seine

Ainsi depuis avril dernier, l’équipe ENDSUM (Évaluation Non Destructive des StrUctures et des Matériaux) du Cerema participe à une campagne de mesure par drone en collaboration avec le laboratoire Morphodynamique Continentale et Côtière de l’Université de Rouen (M2C UMR 6143), Sorbonne Université et l’école des MINES ParisTech, dans le cadre du Programme Interdisciplinaire de Recherche sur l'eau et l'environnement du bassin de la Seine (PIREN-Seine).

Cette expérimentation consiste à compléter les observations hydrogéophysiques du site de La Bassée (77) par des mesures réalisées depuis un drone, dans les domaines du visible et de l’infra-rouge thermique, afin de mieux comprendre les échanges entre les nappes phréatiques et la Seine.

Cette opération sera peut-être présentée fin 2019 lors d'une journée drone qu'organisera le Cerema. 

PIREN-Seine est un groupement de recherche qui vise à développer une vision d'ensemble du fonctionnement du système formé par le réseau hydrographique de la Seine, son bassin versant et la population. 

 

Surveillance par drone de la pêche illégale

copie d'écran d'un article de Ouest franceD’autres expérimentations dans lesquelles le Cerema est impliqué visent à utiliser des drones pour la détection de la pêche illégale.

Ce projet est piloté par la Direction des Affaires Maritimes, et le Cerema contribue au contrôle des expérimentations menées par plusieurs entreprises. La première expérimentation s’est déroulée sur un site pilote dans la baie de Saint-Brieuc en Bretagne.

C’est la pêche à la coquille Saint-Jacques, dont le temps de pêche est limité à 45 mn par jour, qui est contrôlée pour cette expérimentation. Une série d’essais a eu lieu sur une zone de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, dans différentes conditions climatiques. Le drone, équipé d’appareils de télémesure, d’observation optique spectrale et de transmission de données, fait environ 4 mètres d’envergure, pèse 25 kilos, et a démontré qu’il était opérationnel avec un vent de 80 km/h.

A terme, de tels drones pourraient ainsi représenter une alternative viable à la surveillance par avion ou par bateau.

En savoir plus :

Plusieurs articles de presse ont relaté les expérimentations de surveillance de la pêche par drone réalisées en Bretagne.

Huayruro: à la découverte d'une cité archéologique au Pérou

Article de presse sur le projet HuayruroOn l’appelle la Pompéi péruvienne, et les équipes du Cerema contribuent à la faire sortir de terre. Il s’agit d’une vaste zone archéologique au Pérou, qui comprend une trentaine de villages Incas enfouis sous les cendres d’une violente éruption volcanique survenue au XVIIe siècle. Cette éruption très violente a impacté le sud du pays et fait baisser la température de de 1,3°C dans l’ensemble de l’hémisphère nord.

Le projet Huayruro, d’intérêt national, vise à mettre à jour et à valoriser ce site archéologique, mais aussi à mieux comprendre l’éruption de 1600. Lancé en 2015, il est piloté par l’Agencia Andina et l’Instituto Geológico, Minero y Metalúrgico (Ingemmet), avec l'Université de la Réunion, le Cerema, le Laboratoire Magmas et Volcans (LMV) de Clermont-Ferrand et le Gouvernement Régional de Moquegua au Pérou.

Les équipes du Cerema se rendent régulièrement sur place, avec des drones équipés de caméras infrarouges, pour cartographier les anciens villages. Au départ, il s’agissait de démontrer l’importance du site, qui s’étend sur une surface quatre fois plus grande que Pompéi.

Fin 2018, une cartographie souterraine du site a été réalisée par le Cerema, et servira de base pour le travail des archéologues, qui sont en train de commencer les fouilles.

En savoir plus :

Les médias péruviens suivent le projet Huayruro depuis l'origine du projet en 2016. Et en Normandie, la presse locale a consacré un article aux deux chercheurs du Cerema Normandie-Centre qui ont participé.

Le Cerema s’implique dans la filière drones en Occitanie

Début 2019, le Cerema a rencontré les start-ups de la filière drones en Occitanie, accompagnée par Bordeaux Technowest, dont les activités recoupent les champs de compétences du Cerema, comme les activités d’observation du territoire et du littoral, le contrôle des ouvrages, des infrastructures ou encore la planification territoriale.

A Toulouse Métropole, le Cerema s'est associé au partenariat européen d’innovation "Urban Air mobility" afin d‘imaginer des solutions de mobilité durables. Parmi les priorités de Toulouse Métropole, qui désire intégrer progressivement la mobilité aérienne durable sur son territoire, un projet de "remote sensing" vise à utiliser des drones pour la gestion du territoire en matière de plans de l’environnement, de gestion du trafic, de la surveillance des infrastructures…

Un autre projet a pour ambition d’utiliser les drones pour les activités de logistique en milieu urbain. Les drones sont notamment une solution très intéressante pour prendre le relais des livraisons aux derniers kilomètres.

Didro, surveiller les digues grâce à des drônes

Observations multispectrales sur une digue de la loire pour voir les fuites d'eau
Observations multispectrales sur une digue de la Loire pour identifier des fuites d'eau.

Le projet FUI DIDRO vise à développer un dispositif de surveillance de DIgues par DROnes. L'objectif est de faciliter le contrôle et la surveillance des 9.000 km de digues sur le territoire, sans devoir faire intervenir des agents sur place.

Il réunit dans le même projet des experts des digues et des phénomènes géophysiques, ainsi que des professionnels de l’acquisition et du traitement d’images de drones (Geomatys, Survey Copter (Airbus DS), Entente Ceren, IFSTTAR, Irstea, l’IGN, DREAL Centre Val de Loire, Cerema).

DIDRO propose une plateforme modulaire multi-capteurs embarquée sur drone pour la surveillance et la détection des désordres sur les digues, aussi bien  pour des inspections routinières qu'en période de crise.

Le Cerema s’implique fortement sur la cartographie thermique de la digue et son exploitation opérationnelle pour détecter d’éventuels désordres (cavités, écoulements internes). Il amène aussi tout son savoir sur l’expertise des systèmes d’endiguement ou des projets similaires et complémentaires.