
Les communes peuvent demander l’activation du Plan Intercommunal de Sauvegarde (PICS) si elles pensent ne pas pouvoir faire face seules à une crise, et recourir à l’appui d’autres communes de l’intercommunalité, voire de l’intercommunalité. Grenoble-Alpes-Métropole a défini de nouvelles procédures PICS et souhaitait vérifier leur compréhension et leur efficience lors de la gestion d’un événement dimensionnant. Pour l’intercommunalité, la gestion de crise en soutien des communes est une nouvelle mission, l’exercice avait pour objectif de vérifier le caractère fonctionnel du dispositif et des nouveaux outils associés.
Un exercice inédit pour tester la coopération
Le 1er avril 2025, un exercice de crise de grande ampleur a été organisé par le Cerema et la métropole Grenobloise, pour tester les procédures de continuité et rétablissement des compétences communautaires ainsi que la solidarité intercommunale, et faire émerger les points forts et les pistes d’amélioration du dispositif.
Le scénario de l’exercice, qui s’est déroulé sur une journée, combinait plusieurs risques naturels présents sur le territoire de la collectivité : d’abord de fortes pluies, cumulées à un redoux et la fonte des neiges associée, auquel ont été rajoutés, pour les besoins de l’exercice, des salves orageuses. Les conséquences de ces événements "primaires" conduisant à l’occurrence d’événements "secondaires" :
- Les inondations torrentielles et de versants ;
- Des glissements de terrain ;
- Des coulées de boue ;
- Des phénomènes de suffusion ;
- Du ruissellement suite à une salve orageuse avec de la grêle ;
- D’autres évènements perturbateurs extérieurs (rupture d’eau potable, submersion du réseau pluvial, rupture de voirie…)
L’exercice a commencé dès la veille avec l’envoi de vigilance météo orange orage / pluie, suivi d’une mise en alerte effectué par la préfecture la veille au soir. Le jour J, les fortes pluies, engendrant des inondations, des coupures d’axes routiers, des coulées de boue impactant des enjeux tels que des réservoirs d’eau potable, des établissements scolaires et des EPHAD, ont ponctué la journée sur trois secteurs différents de ce territoire de plaines et de montagnes. Au fil de la journée, la gestion de crise est passée d’un pilotage communal à un pilotage intercommunal, puis préfectoral.
Un tel scénario est aujourd’hui très exceptionnel, mais pourrait survenir. L’objectif est de mettre le système de gestion de crise à l’épreuve avec une crise d’ampleur.
Ce scénario faisait intervenir l’intercommunalité, les 6 communes sinistrées et les 10 communes solidaires ainsi que 8 communes observatrices (soit 24 des 49 communes de la métropole), le Cerema, la préfecture.
En amont de l’exercice qui a défini par l’intercommunalité et le Cerema, les procédures PICS ont été rappelées et un livret explicitant la procédure a été fourni aux participants pour le jour de l’exercice.
Une mise en exergue des points forts et des points faibles
L’exercice portait sur l’organisation et n’avait pas de volet opérationnel sur le terrain. Il a mis en évidence les difficultés et les points positifs dans la gestion de cet épisode de crises inédit, dans lequel l’intercommunalité joue un rôle pivot. Durant l’exercice, le Cerema a coordonné l’ensemble de l’équipe d’animation (5 agents Cerema, 3 GAM) ainsi que les observateurs présents dans l’ensemble des centres de crise.
Par la suite, sur la base des retours d’expérience à chaud et à froid, un rapport de synthèse sera rédigé par le Cerema afin de permettre à GAM d’améliorer son PICS.
L’exercice a permis de :