Parkings extérieurs : quelles sont les pratiques en matière d’ombrage et de désimperméabilisation ?
Le Cerema communique les premiers résultats issus de ce questionnaire, qui sont intéressants pour mieux connaître les pratiques, dans un contexte où le cadre réglementaire est encore évolutif.
Un contexte réglementaire en évolution
La réglementation du stationnement évolue depuis les lois Climat-Résilience (2021) et Accélération de la Production d’Énergies Renouvelables (2023). Le 30 avril 2025, la Loi DDADUE (Dispositions D'Adaptation au Droit de l'Union Européenne en matière économique et financière) apporte plusieurs simplifications aux obligations d’ombrage et de désimperméabilisation des parkings extérieurs.
Sont notamment concernées:
- la suppression des règles de gestion des eaux pluviales s’appliquant aux parkings inférieurs à 500 m² (règle précédemment fixée par le Code de la construction et de l’habitation),
- les obligations de dispositifs favorisant la perméabilité et l’infiltration des eaux pluviales s’appliquant dorénavant sur la moitié de la superficie du parc de stationnement (et plus sur l’entièreté),
- la suppression de l’obligation de solarisation-végétalisation des parcs de stationnement lors de conclusion de nouveau contrat de concession de service public, de prestation de service ou de bail commercial, ou de renouvellement.
Enfin, les députés ont récemment proposé d’assouplir les obligations de solarisation. L'Assemblée nationale a ainsi adopté le 12 mai dernier un amendement substituant à l'obligation de solarisation des parkings issue de la loi APER, une obligation portant soit sur la solarisation, soit sur la plantation d'arbres à canopée large, soit sur un mix des deux. L'amendement ne remet pas en cause l'article 40 de la loi APER ; il tend à l'améliorer et le clarifier. L'objectif fixé par la loi demeurerait inchangé. Un sous-amendement examiné fin juin tend à garantir un minimum de 35 % de photovoltaïque en cas de mixité arbres-PV.
Premiers résultats issus de l’enquête lancée par le Cerema fin 2024
Le questionnaire a obtenu une quinzaine de réponses complètes, surtout dans le sud-est de la France, de la part de communes et d’intercommunalités de différentes tailles (10) et de bureaux d’études effectuant des missions de maîtrise d’œuvre (5).
Le nombre de répondants est assez faible mais permet toutefois de tirer quelques enseignements sur le plan qualitatif, et d’envisager des approfondissements.
Connaissance de leur patrimoine de parcs de stationnement
Les collectivités répondantes ont différents niveaux de connaissance du patrimoine de parkings dont elles ont la gestion. Seule la moitié des répondants en a une connaissance assez fine : nombre de parcs concernés par l’évolution de la réglementation, localisation, surface, nombre d’arbres actuels, y compris les essences et leur état sanitaire, la couverture par des panneaux photovoltaïques.
La plupart des répondants dispos d’un ou plusieurs outils de connaissance / gestion de leur patrimoine au-delà de 500 m², souvent il peut s’agir d’une base de données cartographiques de type SIG (9) et dans une moindre mesure des photographies aériennes (7).

Une cartographie publique des parcs de stationnement de plus de 500 et 1500 m2 est disponible sur le portail national des ENR :

Retours d’expérience
La majorité des répondants a mené ou ont connaissance d’opérations d’aménagement sur un ou plusieurs parcs de stationnement : végétalisation, désimperméabilisation, équipement d’ombrières photovoltaïques, parfois une combinaison de plusieurs solutions.

Les principales difficultés qui ont été mentionnées sont (NB : les réponses sont données l’ordre décroissant du nombre de réponses obtenues) :