Cet article fait partie du dossier : Nature en Ville : développer les solutions fondées sur la nature dans le milieu urbain
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La communauté d’agglomération est constituée de 43 communes et accueille un peu plus de 60 000 habitants. Ce territoire est à dominante rurale, organisé autour de deux villes principales que sont Marmande et Tonneins ayant respectivement 17 000 et 9 000 habitants. Les deux tiers des communes du territoire ont moins de 1 000 habitants, disposant de peu d’ingénierie en propre. L’une des attentes de ce partenariat était la production d’outils faciles à mobiliser, adaptés à tout type d’usagers et pouvant être mis en œuvre rapidement.
Une approche multi-échelles
La démarche qui a été menée sur ce territoire visait à introduire la végétalisation dans les réflexions d’aménagement et de planification à toutes les échelles.
La prise en compte des réflexions menées sur le territoire, telles l’analyse de l’état initial de l’environnement du projet de SCoT [1], l’atlas départemental des paysages, les études menées dans le cadre du dispositif Action Cœur de Ville et de l’Opération de Revitalisation de Territoire, les contrats locaux de santé, a permis d’identifier de grandes orientations à intégrer dans les documents de planification, SCoT et PLU.
Afin d’envisager l’échelle de l’aménagement de l’espace public, trois sites démonstrateurs ont fait l’objet d’une étude programmatique permettant de décliner et préciser ces orientations. Les programmes ainsi établis ont constitué le début de la réflexion de maîtrise d’œuvre portée par les communes.
©PB- Communication - ville de Marmande)
Une approche multithématique
Le plan de végétalisation de la collectivité poursuit plusieurs objectifs :
- lutter contre les îlots de chaleur urbains,
- déminéraliser les centres-villes et centres-bourgs,
- permettre aux habitants de profiter des bénéfices apportés par la végétation et la nature en ville.
Pour répondre à ces attentes, le Cerema a constitué une équipe pluridisciplinaire avec des expertes en matière de biodiversité, eau, paysage, urbanisme, et concertation. Des compétences en matière d’ingénierie territoriale, de communication, et de biodiversité ont été mobilisées par la collectivité. Enfin, la collectivité a sollicité deux prestataires externes : l’un pour identifier les îlots de chaleur urbains et l’autre pour réaliser les études d’avant-projet des deux sites pilotes concernés par le dispositif Action Cœur de Ville, sur les communes de Marmande et Tonneins.
La gestion extensive des eaux pluviales, la désimperméabilisation des sols, la prise en compte des trames vertes et bleues et des services rendus par la nature en ville, l’intégration patrimoniale et paysagère, l’incitation aux mobilités actives et l’amélioration de la santé environnementale, sont autant de sujets qui ont pu être traités à l’occasion de ce partenariat.
Le Cerema a également assisté les trois communes support des sites démonstrateurs dans la conception et la mise œuvre de séquences de concertation adaptées à leurs attentes. Dans un premier temps, Val de Garonne agglomération a établi un questionnaire en ligne afin d'assurer une concertation à l'échelle de son territoire.
A l'échelle des sites pilotes, le Cerema a ensuite accompagné les communes dans la concertation qu'elles souhaitaient mener avec leurs habitants et les usagers des espaces. La commune de Marmande, par exemple, a mis en place un conseil participatif composé d'élus, de techniciens et d'usagers, qui a été force de proposition dans l'écriture du programme d'aménagement.
Ainsi, c’est la dimension intégratrice de la démarche qui a permis d’assurer la cohérence de la déclinaison des orientations thématiques jusqu’à l’échelle des sites démonstrateurs.Le Cerema a proposé des indicateurs de suivi de la mise en œuvre du plan de végétalisation, ainsi que des évolutions du règlement d'intervention qui lie financièrement la communauté d'agglomération et les communes, en vue de favoriser la végétalisation de l'espace public. Le projet sur le site pilote de Marmande a été réalisé et fera ainsi l'objet d'une évaluation.
[1] L’analyse de l’état initial de l’environnement est une partie de l’évaluation environnementale à laquelle sont soumis les SCoT. Elle donne un diagnostic prospectif de l’environnement sur le territoire.
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