Un événement climatique avec un fort impact sur le territoire
En octobre 2024, un épisode Cévenol (épisode pluvio-orageux méditerranéen violent principalement présent dans la zone des Cévennes) s’est étendu plus au Nord qu’à l’accoutumée jusqu’au massif du Pilat (départements 07, 42, 69). Bien qu’il s’agisse d’un phénomène météorologique connu, la rapidité et l’intensité des pluies étaient inhabituelles sur ce massif (jusqu’à 250 mm d’eau/m² en une nuit et près de 500 mm sur quelques jours). Certaines zones du Nord-Ardèche, de la Loire et du Rhône ont été fortement touchées (vallée du Gier, zone d’Annonay, etc.).
D’autres épisodes pluvieux très intenses ont touché l’Ouest de l’Ardèche (Saint-Cirgues-en-Montagne, Mazan l’Abbaye, Usclades-Rieutord, etc.), avec jusqu’à 350 à 500 mm en 24 h, entraînant des crues et de multiples glissements, érosions profondes, ruptures de berges, etc.
De multiples routes ont été coupées, comme l’autoroute A47 où une berge s’est rompue, des habitations et des voies d’accès pouvaient être menacées, par exemple par un mur de soutènement fragilisé ou par un talus en partie effondré.
Des interventions d’urgence sur des mouvements de terrains en série
Suite à ces événements climatiques, la région a connu de nombreux mouvements de terrain en très peu de temps, nécessitant de multiples interventions d’urgence du Cerema dès le 18 octobre sur des infrastructures endommagées.
A la demande des services de l’État et de communautés de communes ou du conseil départemental, des équipes du Cerema spécialisées dans les ouvrages d’art, la géotechnique et les risques naturels , ont inspecté plusieurs dizaines de sites impactés : ponts, notamment en maçonnerie (destructions, affouillements de fondations, ruptures de talus au voisinage des culées, etc.), digues ou berges, murs de soutènement, falaises présentant des risques de chutes de blocs, glissements de terrain au voisinage de routes ou d’habitations, coulée de boue sur un ancien site minier...
L’enjeu était d’apporter rapidement une expertise publique neutre dans une période d’urgence où de nombreux travaux sont requis, pour viser le niveau de sécurité nécessaire et suffisant, le plus rapidement possible.
Les rapports d’expertise établis après les interventions ont fourni un diagnostic ainsi que des recommandations pour la réouverture des voies ou la limitation du trafic. Ils ont proposé également des solutions durables pour la réparation des désordres, incluant à la fois les travaux d’urgence et ceux à plus long terme.
