14 octobre 2025
CC-BY
Le centre historique d’Orléans est riche d’un patrimoine bâti séculaire, mais il est aussi marqué par une histoire souterraine et géologique qui peut parfois fragiliser le quotidien des habitants. En 2022, plusieurs affaissements ont été constatés dans une partie du centre-ville historique, entraînant l’effondrement de trois immeubles d’habitation. Le Cerema est intervenu pour réaliser une étude de la sensibilité d’un périmètre du centre-ville aux mouvements de terrain.
Les incidents de 2022 ont rappelé une réalité : le sous-sol de certains quartiers peut évoluer au fil du temps et entraîner fissures, désordres ou affaissements. Un évènement majeur a d’ailleurs été recensé en 1881 dépassant 30 m de diamètre à la suite d’un mouvement de terrain ayant entraîné la casse d’un égout. En janvier 2022, un évènement majeur a conduit à la démolition de trois immeubles d’habitation et à des coûts significatifs pour l’ensemble de la collectivité.
Pour anticiper ces phénomènes et accompagner un grand projet de requalification urbaine, la Ville d’Orléans a confié au Cerema une vaste étude sur la sensibilité d’un quartier de 25ha aux mouvements de terrain.
Trois étapes pour comprendre et agir
L’étude s’est déroulée en trois temps :
- Retracer l’histoire, caractériser le sol et le contexte structurel du quartier : archives, données archéologiques et géologiques ont permis de mettre en évidence les facteurs de fragilité : remblais anciens, présence de cavités ou de réseaux enterrés, substrat calcaire sensible.
- Croiser le passé et le présent : 88 événements historiques ont été recensés et cartographiés, puis confrontés aux désordres actuels observés sur la voirie et les bâtiments. Ce croisement a révélé des zones plus exposées, avec à la fois des désordres en voirie, des désordres au niveau des bâtiments et des évènements historiques. Le périmètre d’étude présente ainsi deux fois plus de mouvements de terrain que le reste du centre-ville.
- Établir des priorités d’action : à partir de cartes de densité et d’analyses statistiques, les ingénieurs ont identifié les secteurs les plus critiques et formulé 19 actions concrètes : surveillance accrue, diagnostics ciblés, amélioration de la gestion des réseaux, information des riverains.
