31 août 2018
Travail en groupe lors de l'atelier du Cerema sur la plateforme ville intelligente
Le 29 août lors du forum Ruralitic, qui a réuni 630 participants autour du développement du numérique dans les territoires ruraux, le Cerema a organisé un atelier de co-construction d’une plateforme dédiée aux bonnes pratiques sur la ville intelligente, avec des représentants des territoires. L’objectif : écouter le besoin du terrain pour concevoir une plateforme utile aux territoires ruraux.

Depuis plusieurs années, le Cerema se positionne autour des questions de smart city, de ville intelligente, d’objets connectés. Aujourd’hui, une dynamique est lancée pour développer un outil permettant d’échanger entre acteurs du "smart village" ou de la "smart city", de découvrir les initiatives pertinentes, et de trouver les outils pour mettre en place des projets liés à la ville intelligente ou connectée, au service des territoires.

 

Ecouter le besoin des acteurs du "smart territoire"

gros plan du tableau lors de l'atelier (post-its)Afin de comprendre quels sont ces besoins, deux ateliers de co-construction ont été organisés lors du forum Ruralitic. Des spécialistes du numérique dans différentes collectivités, associations d’élus et services de l’Etat, étaient présents.

Le premier atelier visait à présenter durant une demi-heure la démarche, la méthode, et à recueillir les impressions des participants.

Le second atelier a permis des échanges plus fournis autour de plusieurs questions sur la démarche de smart village, ou smart territoire :

  • Quel est le sens de la « smart city » ? Il ressort des échanges que le smart village doit impliquer les citoyens tout au long du processus, et qu’il doit être mené en cohérence avec les besoins et le contexte du territoire. Les retours des habitants sont précieux pour mener des projets cohérents et qui répondent aux besoins. Le smart village doit aider les citoyens dans leur vie quotidienne, apporter de nouveaux services.
  • La smart city ne se limite pas à connecter des infrastructures : les collectivités doivent prendre en main le sujet en amont pour penser le « smart territoire » avant de contractualiser avec des entreprises.
  • Quel est le périmètre de la smart city ? Qu’est-ce qui fait d’une commune un « smart territoire » ? Quelle dynamique existe derrière, dans quel but, quels sont les moyens ? La démarche de smart village doit s’inscrire dans un projet de territoire.
  • La notion de souveraineté des collectivités par rapport aux différents prestataires du smart territoire a été soulignée. Le territoire ne doit pas être dépendant des solutions techniques, et donc veiller à l’interopérabilité des systèmes. Les collectivités doivent rester libres dans la mise en place des solutions numériques.

Un éclairage dès l'amont des projets liés à la "smart city"

Travail lors de l'atelier de co-construction de la plateforme sur la ville intelligenteLa plateforme sur la ville intelligente doit servir dès l’amont des projets, pour orienter et évaluer la démarche, grâce à des ressources accessibles par des filtres qui définissent les besoins. Dans cette logique, un outil d’autodiagnostic a toute sa place dans la plateforme, qui doit aussi être un outil d’acculturation à la ville intelligente pour les collectivités.

Une fonctionnalité de forum, permettant ces échanges, devrait être intégrée à une plateforme sur la ville intelligente. Un autre besoin fort a aussi été exprimé : pouvoir partager des documents réalisés par les collectivités, comme des cahiers des charges pour créer un projet local.

Deux autres ateliers sont prévus dans les semaines à venir, qui cibleront cette fois les villes moyennes et les agglomérations. A la suite de ces échanges et d’ici à la fin de l’année, l’objectif est de présenter une maquette dynamique répondant aux besoins exprimés.