Cet article fait partie du dossier : SESAME : Intégrer l'arbre dans les projets de renaturation urbaine
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Le salon Urbest a proposé 31 conférences sur trois jours, qui ont permis d’aborder des thématiques d’actualité pour les territoires : mobilité, gestion différenciée, nouvelles technologies, transition écologique et énergétique…
Le Cerema a répondu aux sollicitations d'élus locaux, de techniciens de collectivités et d'entreprises sur de nombreux sujets tels que les infrastructures et ouvrages d’art, l’éclairage urbain, l’aménagement, la nature en ville...
Un outil pour choisir les arbres à planter en ville en anticipant le changement climatique
La première conférence à laquelle a participé le Cerema portait sur le projet SESAME (Services EcoSystémiques rendus par les Arbres Modulés selon l'Essence). Menée avec la ville et la métropole de Metz, cette étude a permis de développer un outil permettant de sélectionner les espèces d’arbres et d’arbustes à planter en ville, en fonction des services écosystémiques rendus. Plusieurs dizaines d'espèces adaptées au climat local ont été caractérisées.
Sebastien Marqueton Directeur adjoint du Pôle Parcs, Jardins et Espaces Naturels de la ville de Metz, a témoigné de l’importance de cet outil pour les collectivités et a expliqué de quelle manière cette démarche avait été mise en œuvre par la collectivité.
L’outil SESAME, aujourd’hui adapté à la configuration du Grand Est, sera étendu à d’autres régions en fonction des partenaires intéressés pour collaborer à ce développement.
Une filière locale pour recycler les déchets inertes issus du bâtiment
Une seconde conférence a été animée avec le bureau d’études Consilium spécialisé dans les infrastructures, le Cerema et le syndicat vosgien de gestion des déchets Sicovad, autour du recyclage des gravats de chantier domestiques provenant des différentes déchetteries autour de l’agglomération d’Epinal.
Dans un contexte où les politiques publiques assignent des objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’économie circulaire, le recyclage des matériaux issus de la déconstruction des bâtiments est une priorité.
Les intervenants ont présenté une étude de faisabilité approfondie menée par le SICOVAD pour la création d’installations de stockage de déchets inertes (ISDI) et le tri des déchets inertes en déchetterie. Le choix de l’implantation a été fait en fonction de critères fonciers, réglementaires, techniques et économiques.
Une analyse du marché territorial en matière de stockage autorisé de déchets inertes, de production/ vente de matériaux inertes vierges et recyclés, et la mise en perspective avec les besoins a permis de dimensionner la future ISDI et de définir les modalités de tri des déchets inertes.
Le Cerema a apporté un appui technique au bureau d’études Consilium sur la capacité de traitement et de valorisation des déchets inertes de l’ISDI de Razimont (gérée par le Sicovad) et leur réemploi sur des chantiers de réfection de voirie. Sur 10.000 tonnes de déchets inertes collectés à l’échelle du Sicovad, les matériaux recyclés représentaient environ 4 à 5.000 m3 par an, soit 8.000 tonnes.
Une campagne de concassage/criblage de ces déchets inertes a été menée et suivie par le Cerema pour la caractérisation des matériaux recyclés. Les études ont démontré l’intérêt du matériau recyclé ( caractéristiques géotechniques) vendu à un prix compétitif aux entreprises de BTP locales pour les chantiers de VRD (voirie et réseaux divers).
Cette nouvelle offre de granulats issus du recyclage permettra d’éviter autant d’emprunts de matériaux naturels, de limiter leurs transports, et de limiter la taille de l’ISDI.
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