25 novembre 2021
Mobilité active en Guadeloupe
Depuis 2016, le Cerema sensibilise et accompagne l’ensemble des acteurs (services de l’État, collectivités territoriale, tissu associatif...) de la mobilité active en Guadeloupe. Ces actions ont pour objectif de permettre l’intégration de la marche et du vélo dans un territoire où l’automobile reste le mode de transport dominant quel que soit le motif du déplacement.

Prévue depuis 2019, mais retardé par la crise sanitaire, cette nouvelle intervention du Cerema a pris une dimension très opérationnelle en proposant aux acteurs publics de participer à une formation-action sur le diagnostic ambulatoire. Cette action a été menée dans le cadre d’un partenariat entre le Cerema, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) et la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe.

 

LE DIAGNOSTIC AMBULATOIRE : un temps nécessaire pour intégrer les modes actifs

Près de 10km ont été analysé en vélo - Application Cyclemeter
Près de 10km ont été analysé en
vélo - Application Cyclemeter 

Les interventions de 2016 et 2018 du Cerema ont contribué à la définition d’un socle de connaissances auprès des acteurs locaux qui œuvrent dans le domaine de la mobilité. Ils ont ainsi pu disposer d’un certain nombre de références en matière d’enjeux, de méthodologie et d’aménagement de l’espace public. Cette démarche a trouvé d’ores et déjà une concrétisation opérationnelle, 6 projets ont été lauréats des appels à projets du Fonds mobilités actives de 2019, 2020 et 2021.

Fort de cette expérience positive, le CNFPT et la DEAL ont de nouveau sollicité l’appui du Cerema pour une formation-action sur le diagnostic ambulatoire. Dans le contexte géographique et territorial spécifique de la Guadeloupe, cette démarche est un préalable pertinent à toute déclinaison opérationnelle d’une politique publique en faveur des modes actifs.

Cette formation-action a permis aux participants de mieux comprendre l’environnement d’intervention et l’interaction entre la mobilité et l’organisation du territoire. À travers ce travail, les techniciens et élus des collectivités, ont pu (re)découvrir l’organisation et l’usage des espaces publics, et par extension des quartiers. L’objectif in fine de cette démarche est de réaliser des aménagements répondant au plus près des besoins des habitants et des ambitions du territoire.

Le diagnostic in situ a permis de s’appuyer sur l’expertise d’usage des habitants qui a été confrontée aux approches politique et technique des collectivités dans l’objectif de présenter un projet tenant compte de toutes les composantes. Cette expertise de terrain a ensuite été suivi d’un travail d’analyse des données ainsi recueillies pour définir les orientations stratégiques.

Le challenge de cette démarche consistait à développer une approche transversale de l’aménagement de l’espace public en renforçant la place de l’observation et de l’expertise d’usage dans le diagnostic territorial de la mobilité. Toutes les composantes ont été intégrées notamment les prismes de la sécurité des déplacements, le renforcement de la qualité des espaces publics et l’utilisation de la marche et du vélo.

 

UNE APPROCHE satisfaisante et bénéfique aux yeux des participants

Cette formation-action avait pour objectif de fournir aux techniciens des collectivités la méthodologie relative à la mise en place d’un diagnostic ambulatoire. Après des rappels théoriques sur les objectifs et la méthode de diagnostic, les participants ont pu réaliser un diagnostic en marchant et un diagnostic en vélo. Le dernier temps de la formation a été dédié à l’exploitation et la valorisation des éléments issus du diagnostic et leur traduction en orientation stratégique.

À l’issue de la formation-action, un bilan a été réalisé auprès des participants afin de recueillir leurs avis qui ont été unanimement positifs. Parmi les éléments particulièrement bénéfiques, les participants ont souligné l’apport de l’observation des pratiques et comportements des usagers qui viennent confirmer ou infirmer les analyses sur plan. Ces apports permettent d’affiner les besoins et par conséquent viennent optimiser le niveau d’intervention des collectivités en matière d’aménagement en faveur des mobilités actives.