22 février 2022
Ordinateur et système de controle sur le bord de la route avec le passage d'un poids lourd
Cerema
Le Cerema et la société Sterela accompagnent Toulouse Métropole dans la surveillance proactive du pont de Gagnac-sur-Garonne, via un dispositif de monitoring en temps réel du trafic des poids-lourds.

Gérant un patrimoine de plus de 500 ouvrages d’art dont plus de 400 ponts routiers et de nombreuses digues, Toulouse Métropole est une des collectivités pionnières dans la surveillance proactive d’ouvrages d’art sensibles. Cette collectivité a ainsi mandaté le Cerema et la société Sterela via un marché public d’innovation, pour l’accompagner dans la surveillance du trafic lourd sur le pont de Gagnac-sur-Garonne.

Après la catastrophe de Mirepoix-sur-Tarn du 15 novembre 2019, Toulouse Métropole a en effet décidé de déployer un dispositif pilote permettant de monitorer le trafic lourd circulant sur l’ouvrage de Gagnac-sur-Garonne et également de corréler l’agressivité des poids-lourds avec les paramètres métrologiques liés au comportement du pont. Cet ouvrage de 181 mètres construit dans les années 60 a vu le trafic quadrupler en 60 ans pour atteindre près de 20 000 véhicules par jour en 2021. 

Le système fourni par la société Sterela et mis en service par le Cerema est en mesure de monitorer en temps réel le trafic lourd et de fournir une série d'indications telles que la catégorie, la longueur, la vitesse, les poids d’essieux, les poids totaux et la photo des poids-lourds circulant sur le pont. Les véhicules en présomption de surcharge sont ainsi détectés et permettront dans une première phase du projet à la métropole de dresser un bilan détaillé de l’agressivité du trafic lourd sur le pont.

Couplé aux nombreux capteurs mis en œuvre par la société Sixense analysant en temps réel les paramètres métrologiques de l’ouvrage lui-même, ce sont des millions de données provenant des instrumentations en chaussée et sur le pont qui pourront être croisées et analysées dans l’objectif de mieux comprendre l’impact des véhicules les plus agressifs sur l’ouvrage.

En fonction des premiers résultats, ces données permettront à Toulouse Métropole de mettre en œuvre des mesures visant à garantir la protection de l’ouvrage. Ces dernières pourraient être de la prévention et de la communication auprès des chauffeurs de poids lourds, une limitation de tonnage si le trafic réel était jugé trop agressif ou encore de la verbalisation des contrevenants avec le concours des forces de l’ordre dans l’hypothèse où de nombreuses infractions seraient constatées.

"Il s’agit d’un projet pragmatique et ambitieux à l’initiative de Toulouse Métropole confié au Cerema qui fait sens dans l’optimisation de la gestion du patrimoine d’ouvrages d’art de la collectivité", témoigne Sébastien Bonnet, Chef de projets « Ouvrage d’art » à Toulouse Métropole.