Le projet RADIR vise à détecter les fuites dans les réseaux d'eau souterrains en utilisant des images radar et infrarouge, combinant des méthodes non destructives pour une gestion plus efficace des ressources en eau.

Description

Le projet RADIR, porté par le Cerema, propose une approche innovante pour détecter les fuites d'eau dans les réseaux souterrains. Il est financé par la fondation FEREC (Fondation d’entreprise recherche collective pour la construction et les infrastructures »). En utilisant des technologies radar (GPR) et infrarouge (IR), le projet cherche à améliorer la précision de la détection des fuites. Ces technologies permettent de localiser les anomalies causées par les fuites d'eau, offrant ainsi une solution non intrusive pour identifier et classifier les fuites en fonction de leur importance.

Contexte, enjeux de société

Les fuites d'eau dans les réseaux souterrains représentent un enjeu majeur, tant sur le plan économique qu'environnemental. Elles entraînent des pertes significatives d'eau potable et exacerbent les problèmes de rareté de l'eau, particulièrement dans un contexte de changement climatique. Les méthodes actuelles de détection des fuites ont des limites, notamment en fonction des matériaux des canalisations et de la nature des sols. Le projet RADIR propose une solution alternative en combinant GPR et IR pour une détection plus efficace et précise.

Objectifs, problématique scientifique

L'objectif principal du projet RADIR est de développer une méthodologie pour détecter et classifier les fuites d'eau dans les réseaux souterrains à l'aide de technologies radar et infrarouge. Le projet vise à étudier les propriétés diélectriques des sols à différentes teneurs en eau à partir des images radar et à analyser les anomalies de température causées par les fuites dans le milieu à partir des images acquises dans l'infrarouge thermique. Cela permettra de mieux comprendre l'évolution des signaux et d'optimiser les protocoles de mesure pour une détection plus précise des fuites.

Démarche, étapes

Le projet RADIR se déroulera en trois étapes principales :

  1. Analyse diélectrique large bande fréquentielle sur des limons à différentes teneurs en eau pour étudier la relation entre la permittivité diélectrique des terrains et leur teneur en eau.
  2. Création de modèles physiques contrôlés en laboratoire pour étudier l'effet des fuites d'eau souterraine et caractériser les anomalies dans les images GPR et IR.
  3. Étude de l'évolution de l'anomalie avec la durée et le débit de fuite pour classifier l'importance des fuites par l'analyse des images.
Résultats

Les résultats attendus du projet RADIR incluent des modèles pour établir les propriétés diélectriques des mélanges de sable/limon avec diverses teneurs en eau, ainsi qu'une classification des anomalies causées par l'eau dans les images radar et IR. Ces résultats seront partagés avec la communauté scientifique et les acteurs du secteur privé, offrant une méthodologie testée en laboratoire et sur le terrain.

Apport spécifique du Cerema

Le Cerema apporte son expertise en matière de caractérisation des propriétés physico-chimiques des sols et de détection d'anomalies GPR et IR. Son expérience dans l'analyse diélectrique et la modélisation des sols permettra de mieux comprendre l'évolution des signaux et d'optimiser les protocoles de mesure pour une détection plus précise des fuites.

Partenaires

Le projet RADIR est mené en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay (LMPS), le Laboratoire de Génie Electrique de Grenoble (G2Elab), et la société Altereo. Cette collaboration permet de combiner des compétences académiques et professionnelles pour une approche intégrée et innovante de la détection des fuites d'eau.