17 décembre 2021
Exemple d'une marnière en Normandie
Aurélien Mempiot
Depuis 2018, le Cerema Normandie-Centre mène une étude visant à capitaliser de nombreuses données géométriques sur des marnières visitées et investiguées notamment par le Service géologique national (BRGM), par les bureaux d’études géotechniques, par le Cerema ou par les ingénieurs des mines au 19ème siècle.

Une approche adaptée aux MARNIERES DE NORMANDIE

En cherchant à mieux comprendre l’aléa que représentent les marnières de par leurs formes, leurs profondeurs, leurs situations, le Cerema souhaite faire évoluer la représentation du risque marnière.Statistique marnières en Seine-Maritime

Ce travail pour le compte de la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) et mené grâce à l’appui des Directions départementales des territoires et de la mer (DDTM) de la Seine-Maritime et de l’Eure a permis jusqu’à présent de collecter près de 1000 marnières détaillées des caractéristiques suivantes  : profondeur, volume, surface exploitée, distance du puits au front de taille le plus éloigné, distance entre les deux fronts de taille les plus éloignés, hauteur d’exploitation, profondeur de la craie.

Cette étude permet de mieux chiffrer et cartographier les caractéristiques moyennes et la variance des géométries des marnières suivant le lieu d’exploitation avec la création d’une base de données cartographique. Des différences notables sont constatées entre les territoires. On peut notamment distinguer un approfondissement régulier des exploitations entre la région dieppoise et la pointe de Caux.

D'une manière générale, on constate que le Département de la Seine-Maritime présente des marnières moins profondes, moins étendues et moins volumineuses que le Département de l’Eure. Le tableau de synthèse des valeurs médianes étudiées illustre les données actuelles (Novembre 2021).

Tableau comparatif

une approche qui alimente un guide technique

Ce travail de capitalisation se poursuivra en 2022 et permettra d’alimenter la mise à jour du guide technique « Les marnières de Haute-Normandie : Méthodologies d’étude et de prévention ».

Certains points, comme la profondeur de recherche appliquée en sondages destructifs de recherche de cavité souterraine (règle actuelle imposant de descendre à au moins 15 mètres dans la craie) feront vraisemblablement l’objet de nouvelles recommandations pour limiter la part non négligeable de marnières creusées plus profondément (presque 25 % des marnières de l’Eure sont à plus de 15 mètres sous le toit de la craie, et 13 % pour les marnières de la Seine-Maritime).