Lors des Assises de la biodiversité, le Cerema a présenté des retours d’expériences en matière de continuités écologiques au niveau des routes aux côtés du Conseil Départemental du Vaucluse. Il a aussi animé un atelier sur le thème de l’adaptation des villes au changement climatique avec la nature en ville. L’occasion de tester un jeu sérieux un peu particulier qui permet de saisir autrement les enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Le Cerema était présent aux Assises nationales de la biodiversité 2022 les 7, 8 et 9 septembre 2022 à Besançon, à travers l’animation de deux ateliers, et un stand qui a permis de nombreux échanges et contacts avec des élus et acteurs des collectivités, des services de l’Etat, des ministères, des journalistes, des associations notamment.
D’autres autres sujets portés par le Cerema comme l’arbre en ville, la désimperméabilisation des sols, la végétalisation des cours d' école ou la prise en compte de l’environnement au droit des infrastructures de transport ont également suscité de nombreuses questions et trouver des réponses grâce à aux équipes et aux documents mis à disposition.
Nouveauté cette année, plusieurs techniciens de collectivités d’outre-mer sont venus chercher de l’information sur les récentes implantations du Cerema dans les territoires ultramarins. L’intérêt suscité par l’ouverture du Cerema aux collectivités locales s’est également manifesté par de nombreuses questions très concrètes sur les nouveaux liens entre l’établissement et les territoires acteurs des transitions.
Les interventions des spécialistes du Cerema lors de deux qui ont fait salle comble portaient pour l’un sur le thème "Quelles natures en ville ? Comment adapter nos villes au changement climatique ?", pour l'autre sur la "transparence écologique intégrée à la gestion routière".
La transparence écologique dans les projets routiers
Un des sites prioritaires identifiés où circulent les amphibiens - Cerema
Plus de 50 personnes ont assisté à la présentation du projet "La trame turquoise, une nouvelle composante de la gestion routière du Département de Vaucluse" porté par un partenariat public-public : Conseil Départemental du Vaucluse (84) - Cerema Méditerranée et financé à plus de 55% par l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC).
Laurence Clottes, Experte Biodiversité à Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, a présenté comment les différentes agences intègrent la préservation de la biodiversité dans leurs politiques et notamment les aides et dispositifs qu’elles déploient sur leur territoire pour faire émerger des projets en faveur de la biodiversité.
Pascale Diquelou, Chargée de mission Milieux naturels et Eau et Isabelle Pacaud, Chargée de mission Développement Durable et Dépendances Vertes au Conseil Départemental de Vaucluse et Marie-Ange Bournazel, Responsable d'études Biodiversité et Infrastructures au Cerema Méditerranée ont présenté le projet qu’elles portent depuis plus de 2 ans sur l’amélioration de la transparence écologique du réseau routier départemental pour les espèces liées à la trame turquoise. Celui-ci a été lauréat de l’appel à projet Eau et Biodiversité de 2019 de l’AERMC.
Lors du projet, les différentes actions suivantes ont été entreprises et peuvent être reproductibles par d'autres gestionnaires ou collectivités :
Crapaud Pelobate, une des espèces cibles - CeremaDéfinition et cartographie de la trame turquoise (concept développé par l'AERMC pouvant être défini comme l’espace fonctionnel nécessaire à la bonne expression de la biodiversité aquatique et humide ; elle englobe donc la trame bleue et la partie de la trame verte en interaction forte avec la trame bleue) avec identification de 31 espèces cibles ;
Hiérarchisation des points de conflit entre la trame turquoise et le réseau routier départemental en fonction des enjeux écologiques et composantes routières des secteurs ;
Propositions d'aménagements et d'amélioration des pratiques d'entretien du réseau routier en faveur des continuités écologiques ;
Sensibilisation des agents de terrain aux enjeux de biodiversité lors d'un voyage d’étude, d'ateliers participatifs et des visites des secteurs prioritaires ;
Démarche de territoire concertée en articulant la démarche avec les politiques nationales et locales à travers une série d’événements (séminaire d'ouverture, ateliers participatifs, COPIL), ce qui a permis de nombreux partages d’expériences.
De nombreux échanges ont suivi la présentation, notamment sur :
la démarche concertée avec les acteurs du territoire pour la définition de la trame turquoise et la sélection des secteurs prioritaires d’intervention,
la réalisation du crapauduc, et
le travail transversal entre le Pôle Développement (environnement) et le Pôle Aménagement au sein du Département.
L’ensemble de la démarche a été saluée de nombreuses fois lors de ces échanges.
Quelles natures en ville ? Comment adapter nos villes au changement climatique ?
Ce second atelier sur l’adaptation des villes au changement climatique a été entièrement organisé par une équipe du Cerema, qui a choisi de tester avec les participants une approche plus sensible du changement climatique et de la nature à travers un jeu sérieux qui est en cours de conception.
Les enjeux d’adaptation au changement climatique et de préservation de la biodiversité sont importants, nombreux, et la prise de conscience se heurte souvent à la sensation d’impuissance des individus. D’autres ateliers organisés par le Cerema sur ce sujet ont montré que la gravité de la situation peut submerger les participants, alors que les façons d’agir sont nombreuses et dépendent beaucoup de la manière dont on perçoit la situation et les solutions.
L’objectif de ce jeu sérieux animé par Cécile Vo Van, Directrice de projets Solutions fondées sur la nature, Mylène Goux, Directrice de projet Approches environnementales intégrées et Jérôme CHAMPRES, Directeur de projet Paysage Écologie Urbaine Urbanisme, était de permettre aux participants de développer une approche sensible du phénomène, en s’identifiant à différents éléments aujourd’hui et en se projetant en 2043, pour identifier les pistes d’actions selon différents points de vue qui se sont avérés complémentaires.
Les participants pouvaient avoir tiré la carte d’un arbre, d’un élu, d’une solution à mettre en œuvre, et étaient invités à imaginer leurs sensations au cours de cet été 2022 qui a été très chaud, ainsi que les moyens pour s’adapter à l’évolution du climat, ou encore leurs besoins présents et futurs…
La ligne directrice de l’atelier était d’identifier ce que l’on peut faire dès aujourd’hui pour agir. Les échanges, très constructifs, ont fait apparaître des points marquants comme l’importance de comprendre les signes de faiblesse, les liens et la cohérence entre les éléments qu’ils soient naturels, humains, animaux, artificiels, la question de la place de l’humain, et finalement une nécessité de cohérence des actions, de coordination.
Pour le Cerema, cette première séance a été encourageante et va permettre d’apporter des améliorations au jeu. Cette forme de sensibilisation a permis d’aborder d’une manière nouvelle un sujet qui peut être anxiogène, sans dramatiser la situation mais de façon marquante parce qu’elle passe par le ressenti et a permis à chacun de s’interroger autrement par rapport aux enjeux d’adaptation et de biodiversité.
Le Cerema était présent aux Assises nationales de la biodiversité 2022 les 7, 8 et 9 septembre 2022 à Besançon, à travers l’animation de deux ateliers, et un stand qui a permis de nombreux échanges et contacts avec des élus et acteurs des collectivités, des services de l’Etat, des ministères, des journalistes, des associations notamment.
Les participants pouvaient avoir tiré la carte d’un arbre, d’un élu, d’une solution à mettre en œuvre, et étaient invités à imaginer leurs sensations au cours de cet été 2022 qui a été très chaud, ainsi que les moyens pour s’adapter à l’évolution du climat, ou encore leurs besoins présents et futurs…