5 août 2025
Angoulême
Adobestock - Angoulême
La ville d'Angoulême souhaitait réaliser 20 "Poumons verts" à l’échelle du mandat, afin d’adapter la ville au changement climatique grâce au rafraichissement naturel procuré par la végétation, tout en fournissant des espaces publics de qualité à ses habitants. La renaturation de divers espaces publics permettra de développer "la nature au service d’une ville apaisée et vivante", pour aujourd’hui mais également pour demain. Retour sur la démarche menée avec le Cerema.

Que veut dire renaturer ? 

C’est réaménager la ville en jouant sur les leviers d’action que sont la biodiversité, l’eau et le sol. La désimperméabilisation des sols est une première étape vers la renaturation car elle permet à l’eau de retrouver un cycle naturel, puis à la végétation de s’installer. Les conditions peuvent alors être favorables au retour d’espèces animales. La diversification des essences et des strates végétales (arbres, arbustes, herbacées) associées à la restauration des continuités écologiques permettent à la biodiversité de se développer et contribuent au retour de la nature en ville.

 

La stratégie "poumons verts"

Jardin Vert / P. Ouallet - Cerema

L’ambition était de réaliser la synthèse de l’ensemble des volets étudiés au sein du partenariat entre le Cerema et la ville d’Angoulême "La nature au service d’une ville apaisée et vivante"  (trame verte et bleue, stratégie de désimperméabilisation, etc.), et de les croiser avec d’autres indicateurs (surchauffe urbaine, risque inondation, ou encore carence en espaces verts) témoignant des différents enjeux environnementaux angoumoisins, tout cela afin de mettre en lumière les lieux les plus stratégiques à renaturer (cours d’école, friches, parkings, place publique minérale, etc.).

Certaines zones de projets ressortent en termes d’enjeux environnementaux, et sont ciblées dans cette synthèse. Il est alors expliqué pourquoi ces lieux doivent faire l’objet d’une attention particulière ; par exemple au titre de la biodiversité, du paysage, de l’infiltration des eaux pluviales ou encore de la régulation des îlots de chaleur, pour ne citer que ces quatre exemples.

À terme, cette stratégie permet de hiérarchiser les zones sur lesquelles agir tout en sachant pourquoi intervenir. Elle permet de cibler certains secteurs en fonction d’enjeux bien spécifiques.

 

Qu’est-ce qu’un "Poumon vert" ?

Un "Poumon vert", c’est un lieu où se ressourcer en tant qu’habitant (un lieu facilement accessible donc), qui croise les enjeux de nature (biodiversité, sol vivant, présence de l’eau), et qui offrira notamment des zones de fraîcheur en période estivale pour venir s’y resourcer, ainsi qu’un cadre paysager attractif.

Les services attendus peuvent être nombreux :
  • Création d’îlots de fraîcheur,
  • Refuge pour la biodiversité,
  • Prévention des inondations (crues, ruissellement, etc.),
  • Rétention des sols (glissement de terrain, érosion),
  • Paysage, valorisation du patrimoine architectural - historique et embellissement des espaces publics,
  • Amélioration de la qualité de l’air et de l’eau,
  • Alimentation et nourriture (vergers, jardins partagés, etc.),
  • Lieu de pédagogie, de loisirs et de convivialité (renaturation de cours d’école, création de sentiers pédagogiques en forêt, etc.),
  • Lieu de ressourcement et de pratiques de loisirs pour la population (sport, promenade, etc.).

Contacts

Cerema : Pierre OUALLET, Chargé d’études Aménagement Environnement

Ville d'Angoulême : Philippe MONCAUT, Responsable du service "Transition écologique"

Dans le dossier Nature en Ville : développer les solutions fondées sur la nature dans le milieu urbain

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