Le Cerema travaille déjà avec l’AdCF au sujet de l’impact de l’aménagement commercial en périphérie des villes moyennes, sur la réduction du nombre de commerces dans les centres-villes. L’étude est en cours, mais les premiers résultats montrent déjà qu’il existe un lien entre la désaffection commerciale des centres-villes et le développement des zones commerciales en périphérie.
Cela créée plusieurs effets négatifs :
- On constate que la création de zones commerciales en périphérie ne créée pas ou peu d’emplois, et déplace les emplois qui se trouvaient dans les centres-villes vers les périphéries.
- Les centres-villes qui se vident deviennent moins attractifs pour le commerce, mais aussi pour les habitants.
- L’impact sur les paysages des entrées de ville engendre une perte d’attractivité et de bien-être
- Les zones commerciales en périphérie entraînent très souvent des déplacements supplémentaires en véhicules individuels.
Aujourd’hui, nombreuses sont les collectivités à dresser le constat d’une désaffection commerciale de leurs centres-villes au profit du développement des zones commerciales en périphérie. Mais il est plus rare que celles-ci en évaluent les effets sur l’urbanisme, l’économie et les déplacements. Le Cerema définit quelques pistes méthodologiques pour s’engager dans cette voie et définir une politique du commerce à l’échelle communautaire.
Les acteurs publics disposent d’outils permettant d’agir sur ce problème, comme certaines dispositions de la loi Notre, ou d’autres évoquées dans les rapports publiés récemment, et de nouvelles devraient provenir des instances qui se mettent en place (3C et réseau « Commerces, Villes et territoires). De fait, les collectivités devront prendre des mesures pour résorber cette désaffection des centres-villes de villes moyennes par les commerces, en agissant aussi bien sur les centres-villes, par des actions destinées à les redynamiser, que sur les espaces commerciaux en périphérie.
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