19 septembre 2025
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Cerema
Le Cerema publie une note d'information concernant l'évaluation des charges des poids-lourds pour les ouvrages d'art à une et deux voies dans le cadre des limitations de tonnage. Elle propose des modèles de charges recalibrés selon les règles de la norme NF EN 1991-2 pour différentes limitations de tonnage. La méthodologie de calibration y est également décrite.

Certains ouvrages d'art doivent faire l'objet de limitation de tonnage des poids-lourds pour réduire les dommages sur la structure. Par ailleurs, le poids des véhicules augmente au fil du temps, et ont un impact plus important sur les ouvrages, en particulier les ponts suspendus à tablier léger.

Cette note d'information présente les charges d'exploitation à définir pour les limitation de tonnage des poids-lourds (à deux, trois, quatre ou cinq essieux) sur les ponts. 

En 1985, une circulaire du Sétra (Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements), jamais officialisée, mais assez largement diffusée dans la profession, avait établi des règles sur les charges d’exploitation à prendre en compte pour la justification des ouvrages à tonnage limité. Celles-ci avaient été établies en lien avec le règlement de l’époque définissant les charges routières sur les ponts, le fascicule 61 titre II du CCTG (Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art). 

En 2012, le tonnage maximal autorisé des poids lourds a été porté à 44 tonnes (décret n° 2012-1359 du 4 décembre 2012) et les Eurocodes ont remplacé le règlement français.

Cette note porte sur la définition des charges d’exploitation routières pour justifier les ponts à tonnage limité dans le cas d’ouvrages à une ou deux voies. Les limitations abordées sont 3,5 tonnes, 12 tonnes et 19 tonnes.

Les ouvrages à tablier léger pour lesquels les effets des charges d’exploitation représentent une forte proportion des sollicitations totales, comme par exemple les ponts suspendus, s’avèrent particulièrement sensibles à l’aléa de dépassement des charges routières autorisées à circuler. Une attention particulière doit être portée aux poutres de rigidité des ponts suspendus qui, de par leur conception, sont très sensibles à cet aléa. 

À l’inverse, les ouvrages pour lesquels les charges d’exploitation représentent une faible proportion des sollicitations totales du fait d’un poids propre très important (tels les ponts en maçonnerie, ouvrages massifs, ouvrages sous fort remblai, etc.) sont naturellement plus robustes vis-à-vis de cet aléa.

La note aborde également les mesures à déployer quand une limitation de tonnage doit être mise en œuvre en urgence.

Elle est accompagnée d'annexes, dont l'annexe 3 qui détaille les courbes de calibration.