A la suite du Programme National Ponts, le Cerema accompagne la commune d'Ivry-la-Bataille pour définir sa stratégie de gestion des ouvrages d'art

En se dotant d’une stratégie de gestion des ouvrages d’art, les communes peuvent anticiper et prioriser les travaux à réaliser, définir un budget et la gestion courante du patrimoine permet d'éviter des investissements lourds ultérieurs dans des travaux de réparation. 

Afin d’avoir une vision complète et sur le long terme des besoins pour la gestion de ses ouvrages d’art, la commune d’Ivry-la-Bataille (2 600 habitants) a sollicité le Cerema pour l’aider à définir une stratégie de gestion : il s’agit d’un démonstrateur pour les actions que doivent mener les collectivités à la suite du programme national Ponts qui a permis de recenser le patrimoine d’ouvrages d’art et son état.

Faire le diagnostic du patrimoine

Le Cerema a commencé par faire l’inventaire du patrimoine qui n’avait pas été recensé dans le cadre du PNP et pour lequel on ne dispose pas d’un "carnet de santé" de l’ouvrage. Au total, la commune gère 14 ouvrages principalement en maçonnerie, datant de la fin XIXe et début du XXe siècles. La propriété de plusieurs ouvrages a dû être précisée par des recherches approfondies.

Les ouvrages n'ayant pas fait l'objet d'une inspection détaillée récente ont été examinés afin d'acquérir une connaissance suffisante de leur état. Pour chacun, un rapport a été rendu à la collectivité, précisant :

• Les caractéristiques du pont,
• Les observations faites sur les différentes parties du pont et ses abords avec une estimation de leur importance et des photos.
• Une interprétation des désordres qui présente les points d’attention et des recommandations pour réduire les dégâts.
• Une synthèse des travaux à réaliser avec une estimation du coût.

Ces relevés ont permis d’estimer le coût des travaux nécessaires ainsi que des opérations de surveillance. 

Le programme des travaux concerne tous les ouvrages, quel que soit leur état. Il va d’actions de surveillance, par exemple suivi de l’évolution de fissures à des opération de travaux mineures comme la reprise des ancrages de garde-du-corps, la suppression des embâcles, le ragréage... Dans certains cas, des travaux de rejointement, d’étanchéification, de comblement d’affouillements par exemple, peuvent être envisagés, ou même la reconstruction d’un ouvrage très dégradé.