4 août 2025
Parking à vélos à la gare d'Avignon
C.R - Cerema
Le Cerema est intervenu dans le cadre du cycle de webinaires "Aménager avec les Services express régionaux métropolitains (SERM) : mettre les territoires sur de bons rails" organisé par la Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau). Le dernier webinaire du cycle intitulé "Serm : Les pôles d’échanges – articuler les mobilités, relier les territoires", qui s’est tenu le 4 juillet 2025, a été l’occasion pour le Cerema d’apporter un point de vue sur la place des modes actifs dans les pôles d’échanges des SERM, dont voici un résumé.

Les Services express régionaux métropolitains (SERM) visent à construire un système de transport intégré facilitant l’intermodalité et les correspondances entre modes de transport, autour de trois grands objectifs :

  • Structurer des pôles d’échanges multimodaux attractifs pour fluidifier les trajets du quotidien
  • Réduire les inégalités d’accès aux transports entre centres urbains, zones périurbaines et territoires ruraux
  • Offrir une mobilité décarbonée, en soutenant le développement des modes actifs et des transports collectifs.

La Fédération Nationale des Agences d'Urbanisme (FNAU) a organisé le 4 juillet 2025 un dernier webinaire dans le cycle sur les SERM, au cours duquel le Cerema est intervenu sur l'organisation des modes actifs dans les pôles d'échanges.

La marche et le vélo constituent des clés essentielles pour la réussite des SERM, contribuant à la fois à l’objectif de décarbonation que de désenclavement en limitant l’usage de la voiture. Ils incarnent la pratique de la proximité, sont sobres et pèsent peu sur le budget mobilité des ménages, génèrent peu de nuisances et de contraintes (pollution, bruit, occupation d’espace), constituant ainsi des vecteurs d’espaces urbains plus accueillants et aux capacités d’usages plus variées.

 
Quels leviers actionner pour la renforcer ?

 

Plusieurs pistes ont été évoquées et illustrées lors de cette intervention :

  • Faciliter les parcours : maximiser le potentiel en résorbant les discontinuités, via des outils de maîtrise, d’acquisition foncière, ou de passage, ou via des plus conséquents (ouverture de gare des deux côtés, passerelle modes actifs),                           
  • Traiter les points de passage stratégiques (passages souterrains, passages à niveau,..),
  • Sécuriser les déplacements des usagers vulnérables, les PEM ayant la particularité d’être des lieux de convergence de flux divers et variés (train, cars, dépose minute,..) et parfois intenses,
  • Rendre lisibles les espaces pour prévenir les conflits d’usage (y compris piétons /cycles) et donner des repères à l’usager au sein du PEM ou en dehors, lui permettant de poursuivre son déplacement à pied ou à vélo,
  • Offrir des espaces de qualité avec une attention particulière pour l’adaptation au changement climatique, avec des enjeux de végétalisation,
    • avec en focus pour la marche, l’enjeu de continuité, notamment pour les personnes à mobilité réduite, et les apports précieux que peuvent représenter les balades sensibles (ou urbaines),
    • avec en focus pour le vélo, plusieurs exemples d’actions menées par des collectivités pour améliorer l’intermodalité vélo-train/car via les schémas cyclables, via une offre de stationnement, des services de location associés à l’abonnement de train ou de aides à l’acquisition, autant de solutions permettant d’alléger la pression sur l’emport dans les trains.                                     

En conclusion, il paraît essentiel d’interroger systématiquement le potentiel d’usage des modes actifs autour des pôles d’échanges multimodaux, en rabattement comme en diffusion, et d’activer les leviers à disposition en fonction des contextes : il s'agit d'estimer les volumes et types d'emplois, d'habitants et d'équipements à proximité du pôle d'échange, d'identifier les pratiques actuelles et les freins à leur utilisation.

Cela suppose de constituer et faire vivre un partenariat pour aménager le pôle d’échanges (ses alentours) et suivre les usages, de ne pas s’interdire des modes de conception plus coconstruits et basés sur l’expérimentation pour mieux saisir la diversité des usages.                                                                                                                                      

Enfin, chaque pôle d’échanges multimodal doit être vu comme un lieu évolutif : que peut-on peut faire tout de suite pour améliorer l'expérience des usagers ? Quelles marges de manœuvre conserver en fonction de l’évolution de la demande ou de l’apparition de nouveaux modes ?   

 

La présentation :

Une communauté d'échanges consacrée aux SERM a été ouverte sur la plateforme collaborative Expertises.territoires.
Pour la rejoindre :

 

1/ Inscrivez-vous sur la plateforme :

  Expertises.territoires

 

2/ Inscrivez-vous à la communauté :

Communauté SERM