27 mai 2019
Plots sécurité routière
Damien Valente Terra
Suite à la réalisation du Document Général d’Orientations de Saône-et-Loire de 2017 relatif à l'accidentologie du département et les enjeux qui en découlent, le besoin de mieux connaître l’accidentalité des deux roues motorisés (2RM), notamment en termes de responsabilité du conducteur, est ressorti. La Direction Départementale des Territoires a sollicité le Cerema pour réaliser cette action.

Débutée en avril 2018, l’étude a été réalisée en deux phases durant un an.

* La première a consisté à analyser l’ensemble des accidents impliquant au moins un 2RM à partir de la base de données accidents corporels de la circulation sur la période 2013-2017. Une comparaison a été effectuée avec l’accidentalité des départements ayant un profil de sécurité routière similaire, selon le bilan annuel de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière de 2011.

Il ressort que le département de Saône-et-Loire possède une accidentalité similaire à celle nationale, mais se distingue par un plus faible nombre d’accident sur 5 ans, avec une gravité plus importante de ceux-ci. Les principaux enjeux du département ont été précisés, notamment :

  • les motocyclettes > 125 cm³,
  • le créneau horaire 14h-18h,
  • la consommation d’alcool et de produits stupéfiants…

 

Les accidents des deux roues motorisés en Saône-et-Loire

 

* La seconde phase a permis de mieux appréhender le mécanisme des accidents impliquant uniquement un 2RM seul grâce à l’analyse d’une cinquantaine de procès verbaux. La méthode a consisté à décrire les différentes situations du déroulement de l’accident : situation de conduite, situation d’accident, choc, secours / soin, afin d’établir différents scénarios. Ce travail a permis de cibler les facteurs d’accidents permettant de mettre en lumière les objectifs de sécurité, puis les pistes d’actions correspondantes.

Cinq scénarios d’accidents ont été établis :

  • hypovigilance due à l’absorption de produits,
  • erreur de conduite manifeste / inexpérience,
  • vitesse excessive ou inadaptée en courbe,
  • prise de risque volontaire,
  • traversée d’animal.

 

Cette étude s’est terminée en 2019, par une présentation à la préfecture, en présence des forces de l’ordre et des gestionnaires de voirie.

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter : Mathis BELTRAMI.