7 mars 2025
Cour de l'école avant le réaménagement
Cerema
La commune de Marcoussis (Essonne) a sollicité l’expertise du Cerema pour l'accompagner dans le réaménagement de la cour de l’école élémentaire de l’Orme. Ce projet vise à répondre à des enjeux cruciaux : améliorer le confort thermique, diversifier les usages, et pacifier les espaces récréatifs dans le contexte de vagues de chaleur accrues et d’une urbanisation croissante. Le projet repose sur des principes écologiques et participatifs, mobilisant élèves, équipe pédagogique et services municipaux.

Le Cerema a conduit cette étude entre septembre et novembre 2024, intégrant à la fois des observations de terrain, relevés techniques et des échanges, notamment sous forme d’ateliers de réflexion collective avec la communauté éducative (ville, direction de l’établissement, enseignants, parents délégués, périscolaire) et les élèves en deux groupes (choix d’éco-délégués CP/CE1 et CE2/CM2). 

 

Une démarche de concertation et de co-construction

 

 
Cette étude poursuivait différents objectifs :
 
  • Réaliser un diagnostic précis (par le Cerema, les élèves et la communauté éducative) des espaces de la cour, incluant la végétation, les usages et les infrastructures existantes.
  • Organiser des ateliers de concertation avec deux groupes d’élèves représentatifs des niveaux CP/CE1 et CE2/CM2 et indépendamment avec la communauté éducative ; ces ateliers ont été l’occasion de sensibiliser les participants ; ils ont également permis de faire un état des lieux de la cour, définir les besoins et imaginer une "cour idéale".
  • Proposer des orientations d’aménagement, intégrant notamment des solutions de végétalisation, de diversification des usages et de gestion des eaux pluviales à la parcelle.

État des lieux et propositions d’aménagement

La cour actuelle, de 5 500 m², comprend 3 500 m² de surfaces imperméables (principalement enrobé bitumineux) et 2 000 m² d’espaces perméables (pelouses et végétation). L’espace souffre d’un manque d’ombre, de zones de calme et d’aménagements diversifiés pour les enfants.

Parmi les points forts identifiés :

  • La présence de quelques arbres, un verger, et un espace vert inutilisé sur les temps de récréation mais prometteur ;
  • La volonté des enseignants d’introduire "l’école du dehors" et de pacifier la cour ;
  • Une dynamique de co-construction impliquant les différents usagers.

En revanche, les problématiques majeures incluent l’inconfort thermique estival et l’absence d’activités adaptées à tous.

L’étude propose trois axes principaux :

Végétaliser pour créer de l’ombre, rafraichir et favoriser encore plus la biodiversité
  • Maintien des arbres existants et plantation de nouveaux arbres et arbustes (espèces locales) ;
  • Création de zones ombragées, de façades végétalisées (ombrières végétalisées, voiles d’ombrage).
Aménager des espaces afin de diversifier les usages à l’extérieur et de pacifier la cour
  • Ajout de mobilier adapté (bancs, assises) ;
  • Création d’espaces pour de nouveaux jeux, activités pédagogiques et zones d’apaisement ;
  • Aménagement d’un préau supplémentaire.
Désimperméabiliser et gérer les eaux pluviales à la parcelle pour rafraichir et gagner en sobriété 
  • Réduction des surfaces en enrobé au profit de sols perméables ;
  • Installation de récupérateurs d’eau pour le potager et infiltration locale des eaux de pluie.
  • Dans le dossier Ecoles de demain : toutes les actualités du Cerema

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