Le Cerema en appui du SCoT Métropole Savoie pour baliser "les chemins des soutenabilités" du territoire à l’horizon 2050. Première étape : le diagnostic prospectif

28 novembre 2025
Chambéry Savoie
Adobestock
Le Cerema a réalisé, pour le compte du SCoT Métropole Savoie, un diagnostic prospectif dans le cadre de l’étude "Métropole Savoie 2050 : les chemins des soutenabilités" (automne 2024 – été 2025). Ce diagnostic dresse un portrait territorial actuel et tendanciel centré sur six fonctions essentielles (se nourrir, se loger, se déplacer, produire et consommer, préserver la santé des populations, préserver les écosystèmes) et deux ressources stratégiques (eau et énergie) du territoire. Il formalise onze conflits de soutenabilité qui structurent les enjeux à l’horizon 2050. Retour sur la méthode déployée et sur les principaux conflits identifiés.

Une étude pour interroger le modèle de développement et éclairer l’avenir

Le territoire du Syndicat mixte Métropole Savoie regroupe la Communauté d'Agglomération Grand Chambéry, la Communauté d'Agglomération Grand Lac et la Communauté de Communes Cœur de Savoie. Il compte plus de 260 000 habitants et est confronté à une croissance démographique soutenue (+1 % par an en moyenne depuis 40 ans). La révision du SCoT en 2020 a introduit l’hypothèse d’accueillir 97 000 habitants supplémentaires d’ici 2040, soit une hausse de 40% de la population. Ces projections, couplées aux crises récentes (gilets jaunes, COVID, conflit en Ukraine), ont soulevé un débat crucial sur la soutenabilité du modèle actuel d’organisation et de développement territorial.

Afin d’éclairer les futurs travaux de révision de la planification prévus à compter de 2026, le SCoT a commandité une étude prospective, auprès de plusieurs partenaires [1] dont le Cerema, visant à identifier des futurs possibles et souhaitables pour le territoire et à définir les méthodes ou recommandations pour les atteindre.

L’étude s’appuie sur la définition des soutenabilités proposée par France Stratégie, articulée autour de trois composantes fondamentales :

 

1/ La Durabilité : 

L’action publique doit répondre aux défis de la transition écologique et à la finitude des ressources.

2/ L’Approche Systémique :

Il est nécessaire de dépasser les approches sectorielles pour proposer des éléments d’arbitrage face aux « conflits de soutenabilités ».

3/ La Légitimité : 

L’action publique doit être menée démocratiquement, en permettant l’implication des citoyens.