Le salon Pollutec réunit tous les deux ans les acteurs français et internationaux des solutions pour l'environnement dans les domaines de l'industrie, de la ville et des territoires. Plusieurs spécialistes du Cerema, très impliqué sur les enjeux d'adaptation des territoires aux impacts du changement climatique et de qualité de l'air, sont intervenus.
Le Cerema a eu le plaisir d'accueillir sur son stand une délégation ministérielle de la Tunisie, pays qui a été mis à l'honneur lors du salon, et a pu lui présenter le projet européen RE-MED qui est coordonné par le Cerema et réunit des partenaires français, italiens, tunisiens et libanais. Il a pour objectif de développer l'économie circulaire des matériaux dans le bassin méditerranéen et recycler les déchets de construction dans les routes, en établissant un cadre réglementaire adapté.
L'ambition est d'atteindre 20% de granulats recyclés dans les chantiers routiers grâce au développement d'une filière de valorisation des déchets de construction.
Cerema Lab : Le dispositif du Cerema dédié aux start-ups et PME innovantes
Lors du temps fort "CeremaLab : l'appui aux startups spécialisées dans la prévention", le 13 octobre de 15h55 à 16h40 au Forum "Gestion et prévention des risques", Odile Dubois, Business Developer CeremaLab, a présenté le dispositif CeremaLab puis a mis en lumière trois startups lauréates du 1er appel à projets CeremaLab: Cool Roof, Cuirassier et vorteX.io.
À l'issue de la présentation, les startups de l'écosystème CeremaLab se sont réunies sur le stand du Cerema pour un échange convivial avec la participation de Cuirassier, Cool Roof, vorteX.io, TechnoCarbon, Geocorail, les startups de la Greentech Innovation, et IMAFRICHES.
Lancé en octobre 2020, CeremaLab est un dispositif d'accompagnement technique et territorial du Cerema pour accélérer les projets des startups et PME innovantes. CeremaLab s'appuie sur 2 critères principaux pour sélectionner les startups qu'il accompagne: l'impact du projet pour les territoires et l'effet de levier apporté au projet par l'expertise du Cerema.
Par l'apport de connaissances et d'expertises métier, par l'accès à des plateformes technologiques et par l'aide à la recherche de terrains d'expérimentation, l'objectif est de faire effet de levier sur le développement de projets d'entreprises qui ont de l'impact réel et opérationnel sur le terrain, et ainsi prolonger l'action du Cerema au bénéfice des territoires.
CeremaLab a rejoint le réseau d’incubateurs Greentech Innovation du Ministère de la Transition écologique.
Enjeux de l'économie circulaire pour le secteur des travaux
Le Cerema a présenté le label 2EC destiné à développer l’économie circulaire dans le Bâtiment et les Travaux Publics, porté par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et piloté par le Cerema.
Ce label lancé en 2021 vise à développer et valoriser l’économie circulaire dans les territoires à travers la labellisation de projets de construction et d’aménagement. Maîtres d’ouvrage privés ou publics, maîtres d’œuvre et entreprises pourront ainsi revendiquer leur démarche responsable et agir dans le respect de la réglementation et des règles d’acceptabilité environnementales et sanitaires.
La démarche repose sur l’engagement d’un porteur de projet à respecter une charte relative à la valorisation de matériaux alternatifs, ainsi que la prévention et la gestion de déchets générés dans le cadre du projet. Tout au long du processus de labellisation, le Cerema accompagne les porteurs de projets dans la mise en œuvre et le respect de leurs engagements
Le forum mer et littoral
Maîtriser les impacts du trafic maritime en Méditerranée - technologies et leviers réglementaires
Mercredi 13 octobre le Cerema a présenté lors de cet atelier l'étude de faisabilité technique sur la mise en œuvre d'une zone de réduction des émissions des navires (ECA) en Méditerranée à l'horizon 2025, c'est-à-dire une zone dans laquelle des contrôles sont effectués pour réduire les émissions d'oxydes de souffre (SOx) et d'oxydes d'azote.
Cette étude a été menée à la demande du Ministère de la Transition écologique, sous le pilotage de l'Ineris et en partenariat avec le Cerema, le Citepa et le Plan Bleu, pour évaluer le coût et les avantages pour la qualité de l'air de la mise en oeuvre d'une zone ECA en mer Méditerranée. Une analyse détaillée du trafic et des trajectoires des navires a permis d'évaluer les émissions associées et de réaliser des simulations des concentrations de polluants.
Le Shom a abordé la question de la pollution sonore marine issue du trafic maritime. Si celle-ci est moins intense que celle des autres sources anthropiques (sonar, canons à l’air, explosions, battages…), elle est constante et s’étend sur des aires très vastes. La réduction de l’impact du bruit sous-marin est un des enjeux de la directive stratégie pour le milieu marin et de son processus complémentaire au niveau méditerranéen (processus de l’Approche Ecosystémique (EcAp) mené dans le cadre de la Convention de Barcelone. Le Shom mène des études, notamment avec le Cerema, afin de mesurer ces impacts.
Atelier sur les ports durables : politiques publiques environnementales et économie circulaire
Le jeudi à 15h le Cerema a organisé un atelier "ports durables : politiques publiques environnementales" avec quatre experts du Cerema Risques, eau et mer qui ont présenté des actions d’appui aux politiques publiques nationales relatives aux zones portuaires menées par le Cerema, avec des exemples en Méditerranée. Il était structuré en trois parties:
- Economie circulaire et sédiments de dragage, avec la présentation d'un projet de coopération entre le conseil départemental des Pyrénées-Orientales et le Cerema pour une gestion innovante des dragages dans le cadre du développement du port de Port-Vendres et de l'amélioration de son accessibilité. L'objectif est d'optimiser le dragage et de valoriser les sédiments de dragage dans une démarche d'économie circulaire. Un système d'information géographique a été développé pour identifier les enjeux (pollution, zones sensibles, réseaux...).
- Transition écologique portuaire : quelles démarches pour le verdissement des ports ? Cette seconde séquence a permis d'aborder les leviers de verdissement des ports, notamment intégrer l'adaptation au changement climatique dans la stratégie portuaire, le développement des énergies renouvelables dans la logistique comme pour les industries présentes sur le port, la réduction de la pollution et la prise en compte des écosystèmes...
- Présentation de la directive cadre Stratégie pour le milieu marin et des actions que les ports peuvent engager autour des aires de carénage, de la collecte des déchets portuaires, de la surveillance de la qualité des sédiments. Le Cerema réalise le recensement des aires de carénage pour le ministère de la Transition écologique et peut intervenir à la demande de gestionnaires pour le diagnostic environnemental et l'élaboration d'un plan d'action pour réduire les pollutions.
Rafraîchir les villes : regards croisés sur les solutions d’aménagement
Dans le cadre de sa démarche Acteurs pour la planète – les Travaux Publics qui vise à promouvoir la décarbonation et l’adaptation dans les travaux publics, la Fédération Nationale du Bâtiment et des Travaux Publics (FNBTP) a invité le Cerema à présenter, aux côtés de la métropole de Lyon et de Colas, sa vision des solutions de rafraîchissement urbain.
Le Cerema a détaillé les types de solutions (vertes, bleues, douces) et leur efficacité, en lien avec le guide ADEME sur les solutions auquel le Cerema et le bureau d’études Tribu ont largement contribué. La requalification de la rue Garibaldi à Lyon a été mise en avant, pour sa capacité à mixer différents types de solutions. Cette présentation a été l’occasion de valoriser l’expertise Cerema sur les solutions, y compris la nature en ville, en matière de réduction du phénomène d’îlots de chaleur urbains, un enjeu important pour les territoires (15 000 morts dus à la canicule de 2003, dans un contexte où la sévérité et la fréquence des canicules vont augmenter).
Le Cerema alimente aussi le Centre de ressources sur l'adaptation au changement climatique, qui propose une page consacrée à l'adaptation des villes et présente les grands enjeux notamment autour de la question des îlots de chaleur, des ressources, des exemples d'actions mises en oeuvre localement.
Micro polluants et pollutions émergentes : comment mesurer l’impact et quelles solutions ?
A l'invitation d' AMORCE, cette table ronde rassemblait OFB, BRGM, l'agence de l'eau Seine Normandie et le Cerema. En tant que contributeur au plan micro polluants 2016-2021, le Cerema était amené à évoquer des activités très variées comprenant d'abord la production de données sur la contamination des sédiments portuaires et sur les dragages, mais aussi la réalisation d'un référentiel sur les usages de matériaux alternatifs, notamment de ces sédiments dans les travaux maritimes.
L’économie circulaire et son impact sur la ressource en eau sont au cœur d’un autre travail également évoqué, sur la réutilisation des pneus usagers, travail qui se poursuit au sein d’un consortium de partenaires (Cerema, OFB, ADEME, fédérations professionnelles… ) sous le pilotage du ministère en charge de l'environnement.
Enfin, cette table ronde a permis d'évoquer le travail publié par le Cerema sur les raccordements des réseaux non domestiques aux réseaux d’assainissement, thématique particulièrement suivie par les élus et l’association AMORCE qui animait ce débat. L'occasion de rappeler le positionnement du Cerema, celui d'un passeur de connaissances et de méthodes auprès des territoires.