Prévoir le risque de surchauffe urbaine à l'échelle du quartier avec l'imagerie satellitaire
En plus des canicules liées au changement climatique, les villes connaissent des épisodes de surchauffe pendant l’été, du fait du phénomène d’îlot de chaleur urbain (des températures plus élevées en ville qu’en périphérie, en particulier la nuit, en raison de la configuration urbaine). Les collectivités ont besoin d’outils pour identifier les actions à mener, tant à court terme qu’à long terme. Cependant, faute de moyens permettant de définir précisément les températures de l’air, il est encore difficile de réaliser des diagnostics fins du phénomène d’îlots de chaleur.Pour faire face à la surchauffe urbaine qui impacte des territoires toujours plus nombreux, l’objectif du projet de recherche DIAMS est d’évaluer l’apport de l’imagerie satellite infrarouge thermique pour la simulation des microclimats urbains afin d’évaluer la surchauffe urbaine.Pour répondre aux enjeux de confort climatique des habitants, qui seront plus marqués dans les prochaines années, le projet de recherche partenarial DIAMS, financé par l'ANR et coordonné par le Cerema vise à définir et tester des méthodes adaptées aux milieux urbains pour exploiter les données satellite, afin de connaître précisément et à grande échelle les températures des surfaces et de l’air.Les résultats attendus permettront par exemple d’adapter davantage l’aménagement de la ville à ces enjeux, de prioriser les actions à mener, de favoriser la cohérence entre les interventions menées dans les différents quartiers. Les outils développés dans le projet apporteront aussi un appui à la gestion de crise lors d’épisodes de forte chaleur, en localisant les bâtiments exposés à la surchauffe quelques jours à l’avance./>Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans le contexte de l’arrivée prochaine de nouvelles données spatiales du satellite Franco–Indien TRISHNA incluant des images infrarouges thermiques (IRT) et dont le lancement est prévu en 2025. Les prises de vue seront aussi plus régulières avec des passages des satellites tous les 2 à 3 jours, et plus précises (50 m).L’enjeu est de définir des méthodes pour obtenir à partir de ces images les températures de surface et de l’air à l’échelle des quartiers, et pour prévoir à l’horizon de 2 à 3 jours des conditions de surchauffe d’un quartier lors d’un épisode de chaleur.
ONERA, CETHIL, KERMAP, CEREMA BPE, ICUBE
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